ANNETTE

Los Angeles, de nos jours. Henry est un comédien de stand up à l’humour féroce, salué par le public. Ann, une cantatrice de renommée internationale. Ensemble, sous les feux des projecteurs, ils forment un couple épanoui et glamour. La naissance de leur premier enfant, Annette, une fillette mystérieuse au destin d’exception , va bouleverser leur vie…

Presque dix ans après le succès critique et public de Holy Motors, le réalisateur Leos Carax fait son retour avec ce sixième long métrage (en presque 40 ans de carrière!). Il a une nouvelle fois vu les choses en très grand, poussant l’ambition jusqu’à se lancer dans l’aventure périlleuse d’une comédie musicale. Plus exactement d’un drame tout en musique (composée par le groupe les Sparks). Son scénario tourne autour d’une histoire d’amour vécue par un couple d’artistes, l’exposition médiatique dont ils font preuve, atteint son point culminant lorsque leur enfant naît. La proposition de Carax est soutenue par une mise en scène atypique, ample, le metteur en scène de Mauvais Sang sait se servir de sa caméra et offre des images de cinéma à la fois belles, envoûtantes et qui marquent l’esprit (la séquence tournée sur le pont d’un bateau de croisière, pris en plein ouragan, force l’admiration par sa beauté formelle). Les autres qualités indéniables sont à chercher du côté de la musique (beaucoup de titres évoquant un opéra rock sont très entrainants), des thèmes traités (la célébrité et ses dérives, l’exploitation de l’enfant pour prolonger une gloire éteinte) et Carax conserve son goût de l’expérimental, alors qu’il bénéficie d’un budget confortable et ambitionne un spectacle visuel total.

Pourtant, au delà de tous ces points positifs, de sérieuses réserves nous habitent à la sortie de la projection. Des partis pris curieux et discutables ( l’utilisation d’un bébé tout en numérique et assez moche pose question), un penchant pour le kitsch excessif et qui frôle par moments le ridicule, et surtout une durée bien trop longue. Pourquoi avoir étiré ce récit somme toute « simpliste » à 2H20? Carax aurait dû soigner davantage son montage et surtout couper quelques séquences, Annette en aurait gagné en puissance. L’interprétation de Adam Driver est un peu « too much », mais va dans le sens voulu par le réalisateur, c’est à dire l’outrance. Marion Cotillard assure une composition séduisante, mais sacrifiée prématurément. Le film va diviser à coup sûr, comme à chaque oeuvre de ce cinéaste maudit, au talent brut, mais qui ici étouffe l’émotion avec un trop plein regrettable.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une mise en scène inventive et de très belles images certes, mais un récit qui manque d'émotion, et surtout bien trop long.

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