ASTEROID CITY

Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.

Après l’excellent The Grand Budapest Hôtel (de loin son meilleur film à ce jour) et le décevant The French Dispatch, le réalisateur américain Wes Anderson revient avec un nouvel opus, co écrit avec Roman Coppola. Il concocte une comédie pince sans rire, hélas rarement drôle, tentant de rester dans l’esprit singulier qui a fait sa marque de fabrique jusque là. Sauf que cette fois, son scénario (ou plutôt son absence de script) vire à l’exercice de style creux, obscur, incompréhensible. Se basant sur un concept (tourner dans un décor de studio recréant le désert américain et à l’aide de miniatures), le film essaie de tenir debout sur cette seule « originalité », tout en semblant se ficher littéralement de son intrigue. Les séquences s’enchainent telles des saynètes découpées en trois actes pour rendre un hommage au théâtre, mais avec un tel maniérisme et l’utilisation de dialogues tellement assommants que le film nous perd très vite. Ses personnages nous apparaissent plus tristes et dépressifs que réellement vivants et donne à l’ambiance pourtant colorée une teinte bien sinistre. Du temps de La Famille Tennenbaum, Anderson parvenait encore à allier la drôlerie à l’amertume, désormais il ne réussit plus à mélanger harmonieusement les genres et semble parler dans le vide. Le côté rétro des années 50 a beau être bien rendu et bénéficier d’un soin sur l’image, ça ne suffit tout simplement pas à établir une connexion avec le spectateur.

Il y a du beau monde dans son casting: comme d’habitude de grands noms se pressent pour tourner avec lui, comme d’autres avec Woody Allen dans le passé, et on retrouve ici Tom Hanks, Scarlett Johansson, Tilda Swinton, Willem Dafoe, Edward Norton ou Margot Robbie pour ne citer qu’eux. Malheureusement, leur contribution ne sauve pas grand chose du naufrage et ne peut durablement faire illusion. Il est dommage que cet auteur « à part » ne finisse par faire des films uniquement pour mettre à profit son esthétique, sans souci de passionner le public. Résultat final sans appel: Astéroïd City est un des plus mauvais opus de sa filmographie.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un vrai raté pour Wes Anderson. Script sans queue ni tête, mise en scène maniérée et acteurs mal servis. L'esthétique c bien mais une bonne histoire c mieux.

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