AUDITION

Aoyama subit un veuvage difficile depuis qu’il a perdu sa femme, 7 ans plus tôt. Son fils le persuade de se remarier. Afin de l’aider à trouver sa dulcinée, son ami, producteur de télévision, organise une audition, pour trouver une femme répondant aux attentes d’Aoyama. Il tombe sous le charme d’ Asami, une jeune fille timide, douce, et qui finit par l’obséder totalement. Il lui fait la cour, ignorant tout de son passé terrible, glissant dans un piège infernal…

Au pays du Soleil Levant, le cinéaste Takashi Miike a déja une longue carrière derrière lui, et une liste de productions, restées inédites chez nous. Cette Audition a tant perturbé et emballé les festivals qu’il est le tout premier long métrage de son auteur à connaitre une sortie française. Il faut avouer qu’en tant qu’Ovni cinématographique total, le film détient le record d’audace et d’originalité, rarement vus sur nos écrans. Débutant son récit par une intrigue proche du roman à l’eau de rose, la suite des choses vire progressivement au cauchemar éveillé le plus sidérant qui soit. Miike distille un art consommé de la mise en scène, avec peu d’effets grandiloquents, une installation discrète de l’horreur, la rendant en définitive d’autant plus effroyable. Une horreur mental et physique, visant à nous mettre mal à l’aise, et le pari est gagné avec panache.

Lentement mais sûrement, on découvre le vrai visage de la jeune héroine, Asami (jouée par la délicate Ehni Shina), dont la douceur, le regard perdu et triste nous envoute autant qu’elle fascine le héros principal, interprété par Ryo Ishibashi. Les apparences cachent une réalité vénéneuse et impensable. Aveuglé par son amour, il ne verra pas à temps le sort qu’il lui est réservé, et pour le spectateur aussi , la surprise est inattendue et glaçante. La photographie nous gratifie de plans très léchés, la lumière nous entraine dans une atmosphère vaporeuse et énigmatique. Une oeuvre japonaise immense et à déconseiller aux âmes sensibles. Le dernier quart d’heure, tel un électrochoc brutal, nous assène des images d’une cruauté radicale et à la limite de l’insoutenable.

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un choc absolu. L'aspect policé du film aboutissant à l'horreur la plus sidérante.

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