BUS STOP

Bo Decker est un cow boy du Montana, timide, sans éducation et mal dégrossi. Il arrive dans l’Arizona pour participer à des numéros de rodéo, et aussi dans la ferme intention de se marier et de ramener une femme à la maison. Il fait la connaissance de Chérie, une jeune chanteuse de cabaret esseulée et ne croyant plus à l’amour. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne va pas s’y prendre très bien pour la séduire…

Joshua Logan s’empare d’une pièce de théatre à succès de Broadway, signée William Inge, pour en faire une comédie sentimentale à l’écran. Etant lui même davantage un metteur en scène des planches, il restitue le texte à la virgule près, mais peine à insuffler beaucoup d’invention dans sa façon de filmer ( correcte mais sans génie particulier). Le souci est que justement il ne semble pas sortir du cadre restrictif d’une esthétique purement théatrale, et il n’apporte pas grande originalité dans le récit d’origine. La rencontre de ces deux êtres venant de campagnes opposées et que la vie met en présence brutalement garde ce côté charmant et plein de tendresse et l’on suit leurs échanges avec beaucoup d’amusement d’abord, puis d’empathie ensuite. Cette peinture d’une Amérique profonde où la naiveté de ce cow boy, alliée à son attitude rustre, peut sembler exagérée et caricaturale, pourtant elle occasionne une certaine drôlerie. Tandis que le personnage de Chérie est enrobé dans une apparente frivolité mêlée d’insouciance, on sent qu’elle ne croit plus vraiment au prince charmant, ni à sa destinée…

Le principal attrait du film reste bien entendu la présence de Marilyn Monroe dans ce joli rôle de chanteuse de cabaret, qu’elle porte à bout de bras, la rendant totalement attachante, vibrante et si émouvante. Elle déploie des trésors de talent et démontre de vrais dons de comédienne, en plus de sa beauté plastique légendaire. Logan a su la filmer au plus près lorsqu’elle est touchée par la déclaration d’amour de cet homme n’ayant au départ aucune expérience pour la séduire avec le coeur. Dans cette belle interprétation passe aussi une mélancolie humoristique qui sort des habituelles « ravissantes idiotes » qu’on lui fera trop jouer dans sa carrière. Alors c’est vrai, cette comédie romantique tient à 95% grâce à la magie Marilyn, mais c’est déja beaucoup et on a envie nous aussi de faire une halte à cet arrêt d’autobus.

ANNEE DE PRODUCTION 1956.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Adaptation très sage d'une pièce de Broadway. Marilyn sublime le tout avec un jeu précis et touchant.

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