CA

A Derry, un comté du Maine, sept gamins ayant du mal à s’intégrer se sont regroupés au sein d’un club, qu’ils ont nommés les Ratés. Rejetés par leurs camarades, ils sont les souffre douleurs des gros durs de l’école. Ils ont aussi en commun d’avoir un jour eu la vision d’un clown effrayant, qu’ils appellent Ca, et qui serait responsable de dizaines de disparitions inquiétantes d’enfants dans la région…

Auteur d’un film d’horreur conventionnel, Mamà, le réalisateur Andrès Muschietti se lance dans une toute nouvelle lecture du célèbre roman de Stephen King et propose une version moderne séduisante et réussie, où il mélange à la fois les codes attendus d’un métrage d’épouvante et les caractéristiques d’un « teen movie » américain, avec sa bande d’ados complexés, mal aimés, soudés dans leurs vies de merdes et surtout ici, rejetons de parents particulièrement néfastes à leur bon développement. C’est dans leurs failles que le fameux clown horrifique se glisse pour se nourrir de leurs peurs et de leurs frustrations, et les plonge ainsi dans un cauchemar éveillé. Muschietti excelle à instaurer une angoisse tenace, notamment avec une séquence d’ouverture terrifiante, et il persiste ensuite avec des scènes plus « tranquilles » où il filme ses personnages entre eux, avec leur langage branché, leur look eighties (le film se déroule en 1988 et 1989), et certains aspects rappellent E.T ou Les Goonies, des classiques identifiables immédiatement. Point de subtilité pour représenter les figures du Mal (car le clown revêt plusieurs visages bien sûr), mais des créatures aux maquillages impressionnants.

Les moments de pure terreur sont nombreux et les petites natures devront cacher leurs yeux pour ne pas trop sursauter. Cependant, la chronique adolescente (agréable en soi et pas idiote) prend une place presque trop envahissante et provoque donc des longueurs inutiles. Pas très grave, puisque sur la globalité, Ca remplit son contrat: faire peur. Les jeunes acteurs, tous âgés entre 12 et 15 ans, se défendent comme il se doit et forment un groupe solidaire et attachant. L’unique bémol vient sûrement du final: le dernier quart d’heure tombe dans des effets outranciers qui perdent en puissance et désamorcent même l’impact horrifique. Muschietti s’est chargé de mettre en scène le deuxième chapitre, car la suite était « inévitable »: hélas, il fut beaucoup moins inspiré et aurait dû s’arrêter là. Ce Premier très bon chapitre se suffisait à lui même.

ANNEE DE PRODUCTION 2017.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une relecture du roman de King flippante, tonique où l'horreur se mêle à la chronique adolescente. Enfin un vrai bon film de genre.

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