CRUELLA

Au milieu des années 70, à Londres, en plein mouvement punk rock, Estella Miller, une orpheline devenue escroc de talent, est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se fait remarquer par la baronne Von Hellman, une grande figure indétrônable, chic mais d’un snobisme dévastateur. Leur relation va déclencher une série de révélations qui vont faire de la douce Estella une impitoyable jeune femme assoiffée de vengeance, rebaptisée Cruella d’Enfer…

Auteur de l’étonnant Moi, Tonya , Craig Gillepsie est en charge de raconter la jeunesse tourmentée de Cruella, la méchante du célèbre dessin animé Les 101 Dalmatiens. Sous l’égide du studio Disney (qui veille au grain!), il parvient à faire de cette « prequel » un divertissement haut en couleurs, gentiment subversif et qui se veut tout de même familial dans l’esprit. Concernant la personnalité de son héroïne, il justifie son revirement vers le « côté obscur » par la perte de sa mère, le manque d’éducation précoce dont elle a été victime, et surtout brode des rebondissements amenant à expliquer sa vengeance. Gillepsie a mis le paquet sur la direction artistique (vraiment canon) de son film: ainsi les costumes sont excentriques et somptueux à la fois, le ton rock n’ roll et l’ambiance déjantée comme il se doit! Le récit souffre d’une légère baisse de rythme (sûrement imputable à la durée trop longue de 2H14), mais globalement l’imagerie volontairement « queer » et joyeusement bordélique emporte le morceau. D’autant que la BO ébouriffante propose des standards des Stones, de Nina Simone, Supertramp, des Bee Gees, Tina Turner ou Judy Garland (excusez du peu!! ), rendant le tout diablement entrainant.

Graphiquement, Cruella mérite des louanges incontestables et le monde de la mode trouve là un bel écrin. Le gros de l’intérêt réside évidemment dans le casting: le match entre les deux Emmas (Stone que l’on imaginait mal en furie féroce s’en sort avec les honneurs, tandis que Thompson s’amuse à composer un personnage de salope intégrale, bouffie d’égocentrisme et de suffisance: elle en fait des caisses et rappelle un peu trop la Miranda Priestly du Diable s’habille en Prada, mais disons qu’il était compliqué de faire dans la nuance avec pareille caricature!). Les deux actrices sont pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à admirer leurs échanges vachards. Gillepsie ouvre grand la porte à une suite dans son final, manière d’annoncer au public que les méfaits de Cruella n’en sont qu’à leurs débuts!

ANNEE DE PRODUCTION 2021;

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un très bon divertissement punk et rock sur une héroine en devenir. BO hallucinante. Emma Stone fait de l'ombre à la pourtant brillante Emma Thompson.

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