DEPARTURES

Musicien sans emploi, Daigo répond à une petite annonce dans un journal et se rend à l’entretien d’embauche… sans se douter qu’il s’agit d’une entreprise de pompes funèbres. Officiant à la préparation rituelle des cadavres, Daigo rencontre la mort sous toutes ses facettes… Il n’ose pas avouer à ses proches et à sa petite amie qu’il exerce ce métier si particulier.

Cinéaste très prolifique au Japon mais quasi inconnu chez nous, Yojiro Takita a dû attendre d’avoir réalisé près de trente oeuvres, avant d’enfin connaitre une consécration internationale. Departures fait partie de ces films miraculeux, sortis d’on ne sait où, inattendus, à l’harmonie remarquablement mise en place, sur un sujet ô combien douloureux à priori: la mort et la préparation des corps avant leurs funérailles. Avec une poésie admirable, un sens du cadre, une infinie douceur, Takita nous présente son jeune héros, au chômage et embauché dans une entreprise s’occupant des défunts pour leur dernier voyage. Non sans humour, ce drame bouleversant s’avère une expérience cinématographique intense en traitant à la fois de la vie, de sa valeur, du temps qui passe et que l’on ne peut retenir, et puis bien sûr de l’après: ce passage qui nous attend tous. Le cinéaste nippon porte un regard d’une grande tendresse sur son sujet, ses personnages sont finement construits, et sait ne pas sombrer dans du mélodrame dégoulinant par la justesse de son ton, de ses séquences intelligemment écrites. Departures est aussi presque un documentaire sur cette profession « mal aimée » avec ses rites, sa façon subtile de laver les corps, les habiller, les maquiller et les rendre les plus beaux possibles. Esthétiquement délicat, le film se sert de la musique comme d’un médicament apaisant, une douce mélodie pour aller vers l’acceptation de ce tabou universel qu’est la mort.

L’acteur principal, Masahiro Motoki, émeut par son jeu discret et poignant, sa candeur quasi enfantine devant ce travail inimaginable à exercer pour lui au départ, devenant au fur et à mesure une évidence et une résilience face à son passé de fils ‘abandonné » par son père. Takita maitrise jusqu’au bout de son récit une économie d’effets appuyés, caressant du bout des doigts une caméra jamais intrusive. L’émotion nous étreint, serrant notre main, nous accompagne vers un final d’une beauté aussi simple que déchirante. L’Oscar du Meilleur Film Etranger a été attribué à ce bijou venu du Soleil Levant, devant lequel il faudrait avoir un coeur de pierre pour lui résister.

ANNEE DE PRODUCTION 2009.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une perle rare que ce drame japonais multi récompensé (Oscar notamment), où notre finitude nous apparait plus douce et plus délicate grâce à une mise en scène au cordeau et un script d'un tact admirable.

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