DRILLER KILLER

Reno, un artiste peintre non reconnu sombre lentement dans la folie, tout en s’efforçant de payer ses factures et de travailler sur ses toiles. Une nuit, il descend dans les rues de New York et tue au hasard des clochards avec une perceuse électrique…

Les premiers pas d’Abel Ferrara, un temps l’enfant terrible d’Hollywood, se sont construits au départ à New York et avec des productions fauchées, à la limite de l’expérimental. Comme ce Driller Killer, resté pourtant culte pour une partie d’aficionados. Un pitch dément (un peintre mal aimé trucide des clodos à l’aide d’une perceuse!), un côté « crado » avec une image granuleuse typique des films d’horreur de cette fin de décennie 70, et un aspect underground totalement revendiqué par le futur auteur de Bad Lieutenant. On retrouve la violence du tueur en série de New York, 2H du matin, les marginaux peuplant à peu près toute son oeuvre (putes, drogués, musicos déjantés, etc…), et des dialogues parfois orduriers qu’il affectionne particulièrement. Les défauts du film restent ceux d’un débutant: mouvements de caméras hasardeux, intrigue approximative, prise de son limite et des creux dans le rythme. Cependant, Ferrara affirme son identité, à peine sorti de l’industrie du porno dans laquelle il aurait pu sombrer, quelques passages dénotent la marque d’un futur excellent réalisateur. De plus, pour ceux qui aiment le gore, l’hémoglobine coule à flots, ce qui était encore plutôt rare avant l’arrivée des Freddy, Vendredi 13 et autres Maniac de la décennie suivante.

L’idée de faire basculer un artiste « maudit » dans les hallucinations et l’instinct meurtrier a tout de même de la gueule et il évoque déjà son catholicisme avec une séquence très stylée dans une église, confirmant son fort attrait pour la religion. Faute de budget, il interprète lui même ce tueur à la perceuse, hélas avec ses piètres capacités de jeu, le reste de son casting étant pour la plupart des non professionnels. Ce baptême de l’air très rock n’roll et sanglant ne figure pas parmi les incontournables du cinéma d’horreur, mais il constitue une curiosité à découvrir pour les amateurs de trips un peu dingues.

ANNEE DE PRODUCTION 1979.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Entrée en piste de Ferrara avec ce petit film d'horreur fauché, pas mal de défauts, mais aussi quelques idées plutôt sympas.

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