GUET APENS

Doc Mac Coy, prisonnier pour plusieurs braquages à main armée, accepte le marché proposé par son avocat Benyon et validé par sa femme Carol: commettre un hold up en échange de sa remise en liberté. Mais un hold up des plus risqués, puisqu’il n’en connait pas toutes les données. Le coup tourne mal et Mac Coy s’aperçoit qu’il a signé un marché de dupes. Désormais, il risque sa peau et celle de Carol, qui lui a caché un « détail »…

Après un western d’envergure, La Horde Sauvage, et un drame sombre, Les Chiens de Paille, Sam Peckinpah prolonge son odyssée de la violence avec un thriller, qu’il adapte du roman noir de Jim Thompson. Guet Apens a marqué les esprits, car il mélange à la fois l’action « classique » d’un film de hold up à une intrigue parallèle plus romantique avec le couple principal, amoureux mais mis à l’épreuve dans leur relation par des éléments extérieurs menaçant leurs sentiments. Peckinpah signe une mise en scène énergique, sans temps mort, sur un récit haletant, une cavale pleine de suspense, où il est impossible de s’ennuyer. Grâce également à un montage habile, il entraine le spectateur dans une course folle où l’on prend plus fait et cause pour les gangsters que pour la police. Ce couple, flingues à la main, ne sont pourtant pas des asociaux suicidaires, ils veulent gagner leur place au soleil et jouir de leur amour sans se soucier de l’avenir, en cela ils différent de Bonnie and Clyde, auxquels on pourrait être trop rapidement tentés de les comparer. Surtout dans la dernière demie heure, des séquences ultra violentes s’enchainent et Peckinpah ne fait pas l’impasse sur le sang versé et le défilé de morts par armes à feu.

Si Guet Apens sort du lot des policiers basiques du cinoche américain, c’est pourtant moins par son scénario (bien écrit mais relativement linéaire) que par son duo homme/femme aussi glamour que déglingué! Steve Mac Queen, alors au zénith de sa popularité, charismatique à fond, joue la figure du truand chargé d’amertume et secoué de pulsions meurtrières, tandis que face à lui, Ali Mac Graw, la jolie et douce Jenny de Love Story change de cap en incarnant l’épouse complice avec une force qu’on ne lui soupçonnait pas. Le fait qu’ils étaient aussi en couple hors plateaux ajoute immanquablement une véracité dans leur jeu. Guet Apens n’est pas le meilleur film de Peckinpah, mais du cinéma d’action qui dépote et qui a eu même droit à un pâle remake avec Alec Baldwin et Kim Basinger. Privilégiez l’original évidemment!

ANNEE DE PRODUCTION 1972.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du polar nerveux et efficace soutenu par une mise en scène canon de Peckinpah, toujours friand de violence. Steve Mac Queen et Ali Mac Graw, couple star, réhausse encore un peu plus le niveau.

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