31 Octobre 1963, Halloween. Dans le comté d’Haddonfield, un tout jeune garçon Michael Myers assassine sa soeur ainée à coups de couteaux. Interné à vie dans une institution psychiatrique, il est censé ne jamais en sortir. Jusqu’à son évasion 15 ans plus tard! Il revient sur les lieux de son crime, et va terroriser à nouveau un groupe de jeunes, dont Laurie Strode, une baby sitter qui doit garder des enfants le soir de la fête d’Halloween. Le Docteur Sam Loomis, qui suit Myers depuis toujours, fait tout pour l’arrêter…
Avec ce slasher terrifiant et d’une efficacité redoutable, John Carpenter a réalisé là sûrement son meilleur film. Montrant la voie aux futurs films d’horreurs mettant en scène des tueurs en série, Halloween a marqué la fin des années 70 de manière violente et bigrement traumatisante. Le scénario part pourtant sur une base assez simpliste: suivre le parcours meurtrier d’un jeune homme incarnant le Mal Absolu, et poignardant sans pitié des adolescents dans sa ville natale de l’Illinois. Prenant la fête d’Halloween pour contexte, il utilise les masques pour brouiller les pistes: qui se cache derrière chaque visage caché? Michael Myers est devenu une icône au panthéon des figures de l’horreur au cinéma, avec sa brutalité sanguinaire, portant un masque blanc, lui donnant un air livide inquiétant et menaçant. Carpenter ménage ses effets, fait monter le suspense et sait aussi montrer les meurtres comme il se doit, pour impressionner son public. Sa réalisation frappe par sa maîtrise et sa précision, réhaussée par une musique inoubliable qu’il a lui même composé, et qui offre un générique devenu culte.
Le film n’a pas coûté très cher pour l’époque, mais devint un des plus rentables du circuit, grâce à la vidéo et ensuite sa popularité augmenta avec un bouche à oreille excellent et mérité. Au casting, on retrouve un habitué du genre fantastique Donald Pleasance, jouant le Dr Loomis, à la fois déterminé à stopper le tueur et fasciné par lui. Face à lui, la toute jeune Jamie Lee Curtis faisait des débuts fracassants, en devenant une « scream queen » encore plus célèbre que sa mère Janet Leigh (Psychose). Alfred Hitchcock n’aurait d’ailleurs pas désavoué ce petit film d’horreur, qui allait accoucher de nombreuses suites, dans lesquelles le génie de Carpenter serait souvent absent. Ce premier opus de la série demeure une oeuvre maitresse inusable et indispensable. Prenez garde au croquemitaine!
ANNEE DE PRODUCTION 1978.
