HEREDITE

Lorsque Ellen, matriarche de la famille Graham décède, sa fille Annie découvre des secrets de plus en plus terrifiants sur sa lignée. Une hérédité sinistre qui va commencer à faire son oeuvre maléfique sur chaque membre du foyer…

Dans le genre horreur, tout ou presque a déja été fait, vu et revu, avec bien souvent des produits de qualité très discutable, quand elle n’est pas inexistante. Ari Aster, jeune réalisateur, parvient avec ce premier long métrage à instiller un souffle neuf et plus que bienvenu. Son film relève d’un cinéma monstrueux, tortueux et malade, mais ô combien flippant et dérangeant. Ce récit d’une famille engluée dans des traumas et des deuils successifs tient en haleine avec brio, grâce à une écriture précise, des effets savamment amenés, et surtout il installe une ambiance glauque, sombre et terriblement angoissante. La maison servant de décor rappelle les huis clos de Polanski ou de l‘Exorciste, mais garde une originalité à soi tout à fait étonnante. Les personnages ont une épaisseur psychologique (ce qui est rare dans ce type de films), les névroses perceptibles de chacun pourrait faire glisser l’intrigue dans du mauvais drame familial et bien Aster évite ce piège, et nous emporte vers une épouvante du quotidien. Donc d’autant plus crédible.

Refusant les conventions, déjouant les pronostics, utilisant les ficelles habituelles mais avec un style classieux et glacant, le scénario propose des séquences d’une brutalité choquante et dont l’esthétique fera date. La tension montant crescendo doit beaucoup également à l’interprétation de Toni Colette, cette grande actrice australienne découverte dans Muriel en 1994, et qui depuis, a montré des dons pour tous les registres. C’est son premier film d’horreur et elle le sert remarquablement par un jeu intense, explorant la tristesse, l’effroi et la folie. Lorsque l’intrigue va et vient entre le réel et le surnaturel , le risque de ne plus adhérer serait grand, mais cette idée de secte satanique, polluant l’environnement mental de cette petite famille américaine, surprend par sa radicalité audacieuse. Ari Aster entre d’emblée dans la petite liste des cinéastes à suivre absolument. Du cinéma de genre emballant.

ANNEE DE PRODUCTION 2018.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un grand film d'horreur, renouvelant le genre avec excellence. Toni Colette sublime d'intensité.

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