HOTEL NEW HAMPSHIRE

Durant l’été 1939,Win et Mary ont restauré un vieux bâtiment scolaire pour en faire un hôtel. Ils ont plusieurs enfants: l’un d’eux se déclare homosexuel, leur fille Franny se fait violer, l’autre fils est amoureux de sa soeur… Cette famille atypique part ensuite vivre à Vienne pour y tenir un autre hôtel, et chacun fait l’apprentissage de la vie, avec plus ou moins de bonheur… Les enfants continuent surtout à se dévergonder en rentrant dans l’âge adulte.

Au départ, Hôtel New Hampshire fut un beau et foisonnant roman de 600 pages, écrit par John Irving, contant le parcours d’une famille désargentée, progressiste et connaissant toutes sortes de mésaventures. L’anglais Tony Richardson, connu pour son cinéma subversif entamé dans les années 60 avec Mademoiselle d’après Genet, ne semble pas vraiment à l’aise à la réalisation de cette comédie dramatique, au ton farfelu et aux situations parfois confuses (une grosse part du livre a été sacrifiée et laisse des vides préjudiciables à la compréhension globale). La folle aventure de cet hôtel tenu par ces parents aimants et combatifs pourrait être attachante, si les enjeux étaient plus clairs, mais la narration laisse à désirer et s’éparpille, mélangeant à la fois du grotesque, de la mélancolie et du tragique. Mais où veut il en venir réellement? Mystère et boule de gomme! Des thèmes se détachent plus nettement comme la mort, ou le sexe sans contraintes (on aborde frontalement le viol et l’homosexualité, et on évoque aussi l’inceste), Hollywood aurait dû crier au scandale devant pareille tentative. Et pourtant non, le film est tombé dans un oubli quasi total…

Sur des airs très jolis d’Offenbach, Richardson mise sur son casting pour donner du piquant à son histoire fouillis: et il est servi avec brio par un trio aussi inattendu que sympathique. Rob Lowe en frère beau gosse troublé par sa soeur montre qu’il sait jouer au delà de son physique de jeune premier, Nastassja Kinski exquise juste après son passage dans Paris Texas, et surtout Jodie Foster, déjà épatante comédienne , bien avant son sacre du Silence des Agneaux. En fin de carrière, Richardson loupe le coche, cumulant les clichés et les ruptures de tons incongrues et rate sa cible. Dommage pour ses acteurs! Mieux vaut relire le bouquin pour y apprécier l’univers décalé d’Irving.

ANNEE DE PRODUCTION 1984.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Richardson rate l'adaptation d'un livre décalé et complexe. Trop touffu et confus. Pour Jodie Foster seulement!

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