HOUSE

Auteur de romans d’horreur et vétéran de la Guerre du Vietnam, Roger Cobb s’installe dans une vieille demeure léguée par sa tante, qui s’y est récemment pendue! Il est confronté à son passé sous forme d’horribles créatures, semblant hanter les lieux…

Le jeune Sean S. Cunningham avait trouvé un filon imparable en se lançant dans la production de films d’horreur « bon marché » au tout début de la décennie 80. Son titre de gloire Vendredi 13, encore aujourd’hui dans les mémoires, allait ouvrir la brèche à une multitude de suites, dont Le Tueur du Vendredi et Meurtres en 3 Dimensions confiés au même réalisateur, Steve Miner. Ce dernier fut ainsi dépêché pour s’atteler à la mise en scène de House, une énième variation sur le thème de la maison hantée. Entre temps, le succès du film de Sam Raimi, Evil Dead, a fait des émules avec son style mi horrifique mi parodique et Miner utilise ici ce double ton avec beaucoup moins de réussite et de talent. Le film ressemble plus à du « cartoon » peu sérieux avec ses trucages maladroits et presque artisanaux et le scénario traine la patte en s’inspirant pourtant de classiques tels que Poltergeist ou Shining , agrémenté de dialogues assez calamiteux et d’une réalisation sans idée. Le but affiché de House est clairement de proposer un délire narratif et visuel avec des monstres en plastique sortant des placards et provoquant plus de rires que d’effroi, pourtant cette recette ne fonctionne pas vraiment. Que viennent faire en plein milieu ces séquences de combat pendant la guerre du Vietnam, si ce n’est pour sursignifier que le héros en subit encore les traumatismes latents?? Une lecture rapide sur la notion de culpabilité et de deuil semblent se dessiner, mais dans des intentions franchement floues.

Les clins d’oeil à Carrie et ses armes tranchantes volant toutes seules dans la barraque (couteaux, machettes, ciseaux et sécateurs) sont sympathiques, mais ne suffisent pas à sauver ce cocktail d’épouvante et de comédie. Par ailleurs, la distribution ne suscite guère d’enthousiasme avec des noms comme William Katt, Richard Moll ou George Wendt, des « comédiens » limités qui n’auront aucun rôle mémorable par la suite. House connut un certain retentissement auprès du public adolescent, eut droit à une suite, pourtant à le revoir quarante ans après, son humour lourdaud a sacrément mal vieilli et le film n’est plus qu’anecdotique.

ANNEE DE PRODUCTION 1986.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Sans prétentions à sa sortie, House est le type de comédie horrifique que le temps a pas mal abimé. Faiblesse à tous les étages: réalisation, scénario et casting.

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