INCUBUS

Une petite ville américaine est frappée par une série de viols et de meurtres particulièrement brutaux et violents. Un médecin et une journaliste mènent l’enquête. Leurs soupçons se portent sur le jeune Tim, un jeune homme sujet à d’étranges cauchemars liés d’une manière troublante aux événements.

Voici un film d’horreur bien singulier et très original, sorti en pleine période des slashers comme Halloween ou Vendredi 13, tourné au Canada, avec des capitaux américains, et s’inspirant d’un roman fantastique de Ray Russel. Le réalisateur choisi fut John Hough, déja un habitué du genre puisqu’il était l’auteur de La maison des damnés et des Yeux de la Forêt, et qui choisit ici un traitement beaucoup moins démonstratif, plus subtil et du même coup, plus terrifiant encore. Surfant sur le thème de l’occulte, laissant deviner la présence d’une créature que l’on ne voit jamais, il fait preuve d’une suggestion permanente, faisant grandir le suspense, accrochant le spectateur à l’intrigue, car d’une scène à l’autre, il est fort difficile de deviner comment l’histoire va tourner. Les séquences de viol et de meurtres sont très réalistes et peuvent choquer les âmes sensibles, d’autant que Hough n’utilise pas d’effets grands guignols gratuits et trop courants dans le cinéma de cette époque, il apporte des éléments au compte gouttes de façon très intelligente.

La représentation directe et « vulgaire » de ce qui fait peur n’a en soi que peu d’intêret et nous assistons plutôt à de l’horreur psychologique dont l’efficacité fait merveille. Le Diable est il en cause? Des sorcières? Ou bien un sort maléfique venu du manoir gothique dans lequel une partie de l’action a lieu? Autant de questions entêtantes qui ne quittent pas nos méninges. Incubus bénéficie en prime d’un casting de poids avec la présence de John Cassavetes au regard si perçant et qui a tant marqué avec Rosemary’s Baby et John Ireland, un excellent second couteau. Le seul bémol à reprocher concerne le final, peut être un peu expéditif et manquant de clarté, ainsi qu’une faiblesse sur l’aspect de la créature que l’on aperçoit enfin et qui n’est pas aussi effrayante qu’on l’avait imaginé. Ce qui prouve bien qu’en restant suggestif quasiment jusqu’au bout, le film a gagné en puissance et peut désormais être redécouvert d’urgence par la nouvelle génération. Une excellente surprise!

ANNEE DE PRODUCTION 1981.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un film d'horreur injustement oublié et très efficace, privilégiant la suggestion au gore facile. Bingo!

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