Après une catastrophe nucléaire, une famille affamée erre dans les rues à la recherche de nourriture. Un jour, ils tombent sur des individus vivant dans un hôtel et qui les invitent à assister à un diner spectacle. La pièce de théatre à laquelle ils assistent se joue au milieu des convives et peu à peu, certains disparaissent mystérieusement…
Ce film de genre nous vient directement de Norvège et il est la première réalisation d’un jeune homme appelé Jarand Herdal. Le début de l’intrigue est prometteuse entre film post apocalyptique et mystérieux hôtel où semble régner un peu de gaieté et de vie retrouvée. Le sujet principal étant la survie de cette petite famille sympathique, on se prend d’intérêt pour leur devenir et la première demi heure s’avère aussi stimulante qu’originale, avec une mise en scène soignée, des cadrages inquiétants et une atmosphère glauque. Malheureusement, ce bon prologue tourne vite à la déconfiture avec une accumulation de références trop criardes pour ne pas finir par agacer (les masques que les convives doivent porter nous replongent dans la secte de Eyes Wide Shut, l’hôtel inquiétant avec ses couloirs interminables reluque un peu trop du coté de Shining). Herdal est sans doute un grand admirateur de Kubrick, mais là le pot aux roses est un peu gros à avaler. Mais il y a plus grave: sa narration fait du sur place et ne mène à rien de bien nouveau, les enjeux sont balisés d’avance, l’angoisse éventuelle désamorcée par un manque de suspense, ce qui finit par devenir plus longuet qu’autre chose.
Au fur et à mesure du déroulement des séquences, on est au mieux peu étonné par les révélations « surprise » du récit, au pire pris de bâillements irrépressibles, prouvant que le film échoue à captiver solidement notre attention. Hélas, les comédiens ne sont pas hyper convaincants non plus et ne sauvent pas la mise. Kadaver se révèle en définitive plutôt vide et sans crier au navet, il reste juste en deça d’une série B horrifique lambda, et quelle déception en regard de sa pertinente idée de départ!
ANNEE DE PRODUCTION 2020.
