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LA BAIE SANGLANTE

La Comtesse Federica, vieille et solitaire, est assassinée dans sa belle demeure appelée La Baie. La police conclut pourtant à un suicide. Quelques temps après, un groupe de jeunes gens viennent dans le coin, et sont à leur tour victimes d’un ou plusieurs tueurs sadiques…

Avant Dario Argento, le vrai pionnier en matière de giallo italien, ce fut Mario Bava. Brillant chef opérateur, il avait tardivement démarré dans la mise en scène au début de la décennie 60 avec un classique absolu Le Masque du Démon. S’ensuivit une oeuvre surtout constituée de films d’angoisse, de fantastique et d’épouvante, dont le point culminant est atteint avec cette Baie Sanglante. Bava voulait tout régenter, du scénario à la photo, en passant par la réalisation et force est d’avouer qu’au niveau de son script, les faiblesses sont nombreuses: l’intrigue sommaire ne s’embarrasse pas de crédibilité, car le cinéaste met toutes ses cartouches du côté du style. Et là, il savait se servir de sa caméra: entre les flous artistiques, les fondus enchainés, les gros plans, Bava se régale à offrir sur un plateau d’argent une ambiance anxiogène et pose même les bases du futur slasher qui deviendra très à la mode avec la série des Vendredi 13 notamment. Le véritable intérêt ici c’est la succession de meurtres horribles que Bava concocte avec une minutie sadique (morts à l’arme blanche, strangulation, décapitation, empalement, etc…), nous assistons à pas moins de 13 mises à mort au réalisme frappant pour cette époque. Les effets spéciaux signés Carlo Rambaldi seront d’ailleurs récompensés d’un Prix au festival d’Avoriaz.

Esthète imparable et amoureux des images, Bava situe son action dans une nature luxuriante et dans le décor d’une demeure dont la convoitise générale finit par déclencher cette furie meurtrière. Ce choix d’un cadre champêtre sera réutilisé à de nombreuses reprises dans des films d’horreur des années 80 et 90. Au casting, peu de noms prestigieux, si ce n’est Laura Betti, l’actrice italienne fétiche du cinéma de Pasolini, idéale dans un rôle où son regard de folle marque la pellicule. Dans ce jeu de massacre jubilatoire pour ceux qui aiment les bains de sang, personne ne sort indemne et la terreur s’allie avec malice à un suspense soutenu jusqu’au bout.

ANNEE DE PRODUCTION 1971.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Précurseur du genre slasher, Bava excelle avec sa mise en scène malgré un script assez pauvre. Frissons garantis et au menu pas moins de 13 cadavres!

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