LA CHAMADE

Lucille, jeune femme très belle de 25 ans, aime vivre libre et oisive dans un cadre luxueux grâce à son amant plus âgé, Charles. Elle l’accompagne dans ses soirées mondaines, ses loisirs au théatre, et dans des voyages sur la Côte. Un jour pourtant, elle cède à un coup de foudre avec un jeune homme , Antoine, qui lui demande de quitter cette vie pour le suivre. Mais Lucille est elle du genre à pouvoir être mise en cage?

Le scénario de La Chamade est adapté par Françoise Sagan elle même, d’après son roman, et mis en scène par Alain Cavalier, un réalisateur un peu en dehors du système, qui s’est fait connaitre avec Le Combat dans l’ile. Mais était il le meilleur choix pour décrire ce milieu de la bourgeoisie parisienne, oisive, légère, autocentrée et surtout lui apporter un regard vraiment critique? Il ne semble pas saisir la petite musique propre à Sagan, reste à côté de son sujet, et on sent clairement qu’il n’est pas concerné par ce thème, il se contente d’une simple mise en images, avec certes de beaux éclairages et des décors luxueux, mais désincarnés. L’ironie mordante qu’il aurait du transmettre face à cette futilité existentielle passe mal, en résulte un long métrage plutôt froid et à la limite de l’ennui. Le personnage de Lucille est bien vivant, douée pour le bonheur, veut tout sans rien sacrifier (et surtout pas son confort), la chamade c’est l’amour et l’argent, elle n’est pas vénale, mais le manque d’argent va ruiner l’exaltation qu’elle éprouve pour Antoine. Sagan le montrait mieux avec ses mots que Cavalier avec sa caméra.

Le film aurait gagné à être plus acerbe, plus désenchanté et serait sorti de cette platitude dans laquelle, hélas, il s’échoue trop souvent. Par contre, l’interprète principale rehausse indéniablement le niveau: Catherine Deneuve est éblouissante, avec son visage à l’ovale magique et si lumineux, elle rend Lucille plus profonde grâce à son jeu intériorisé qui fonctionne très bien ici. Le plus intéressant au fond reste ce portrait féminin en pleine liberté , dans la plénitude de sa beauté et qui s’émancipe, alors que les événements de Mai 68 grondent autour d’elle. Il est seulement dommage que Cavalier n’ai pas réussi à filmer la futilité sans tomber lui même dans la superficialité.

ANNEE DE PRODUCTION 1968.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Adaptation trop sage du roman de Sagan. Beau portrait féminin, incarné par Deneuve superbe.

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