LA FEMME GUEPE

En testant sur elle même une formule permettant de rester éternellement jeune et belle, une experte en cosmétiques va peu à peu se transformer en femme guêpe! Gare aux hommes qui vont tenter de l’approcher!

Ce pitch fait plutôt sourire lorsqu’on le lit au premier degré et que l’on s’attend à un bon gros film d’horreur avec images atroces de mutation. Mais n’oublions pas qu’il s’agit là d’une production Corman qui faisait ce type de films à la chaîne dans les décennies 50 et 60, avec très peu de moyens et des sujets attractifs souvent traités pour provoquer l’angoisse chez le spectateur. Ici, il est plutôt question de dénoncer les dérives de la volonté scientifique concernant les cures de jouvence et les formules magiques offertes aux femmes, afin de garder leur jeunesse le plus longtemps possible. L’héroïne, Janice Starllin, est le prototype parfait de celle qui brave le danger et s’entête à vouloir tester une substance sur elle même, se prenant comme véritable cobaye humain. Roger Corman réalise donc un film avec de nombreuses séquences dialoguées, en prenant soin de ne pas montrer de transformations, afin aussi de garder le suspense jusqu’au moment où l’on verra la créature.

Le rythme s’avère donc assez lent, plutôt bavard, et n’a pas le même pouvoir de fascination que La Mouche Noire par exemple, malgré un sujet quasi identique. Enfin, au bout de 45 minutes, quand la femme change vraiment de physionomie, il y a de quoi être déçu, tant les effets spéciaux utilisés sont sommaires et le maquillage pas très heureux. L’affiche était alléchante, mais trompeuse finalement. Cette série B reste pourtant intéressante de par sa rareté de projection, pour la façon dont le son est employé (le bruit des essaims grouillants d’abeilles et de guêpes donne la chair de poule), et un côté artisanal au charme désuet. L’actrice principale, Susan Cabot, possède un certain charisme, il est étonnant qu’elle n’ai pas fait carrière par la suite. Il est dommage que la fin soit aussi rapide et bâclée, elle aurait mérité plus de développement, mais Corman s’est contenté du strict minimum.

ANNEE DE PRODUCTION 1959.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Série B au thème attirant, mais à l'arrivée plutôt bâclé. Corman en petite forme.

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