LA LOI

La « Loi » est un jeu traditionnel d’un petit village du Sud de l’Italie, permettant au vainqueur d’humilier ses adversaires et de leur dicter son autoritarisme. La servante Marietta, jolie et intrépide, la met en oeuvre pour mesurer ses nombreux prétendants, dont le caïd Brigante et l’agronome Enrico…

Faut il tirer à boulets rouges sur cette oeuvre (mineure) dans la carrière de Jules Dassin, lui qui a signé l’excellent Les Forbans de la Nuit, et qui cède ici à une coproduction « internationale » où il semble pour le moins mal à l’aise, en tout cas en dessous de ses capacités réelles? A la base, le roman de Roger Vailland promettait une intrigue cruelle, une réflexion sur le pouvoir des forts et la soumission des faibles, quelque part une parabole politique du mépris des riches pour les pauvres. L’adaptation bénéficie de dialogues corrects écrits par Françoise Giroud, mais pour ce qui est de la structure du récit, les choses se dégradent quant à son unité d’ensemble. L’action tourne autour de plusieurs personnages, s’éparpille trop pour maintenir notre attention, enfile les séquences sans apporter de véritable intérêt et si la mise en scène de Dassin ne réussit pas à passionner, c’est sans doute parce qu’il se perd lui même dans ce mélange de comédie, drame psychologique et vague histoire policière. La loi du plus fort revient comme on peut le prédire facilement à celui qui menace ou à celui qui détient le plus d’argent. Les atouts de charme de la servante vont rebattre les cartes de ce jeu et faire la part belle à la femme convoitée par tous les mâles du coin.

Une distribution de rêve (Gina Lollobridgida, Yves Montand, Marcello Mastroianni, Pierre Brasseur, Melina Mercouri) ne suffit pas à rendre ce film mémorable, passablement misogyne (du moins jusqu’à son final), et qui croule de plus sous des longueurs inutiles. Dassin avait plein de sujets à sa portée comme la jalousie, la cupidité et l’arrogance masculine, pourtant il les traite à peine et préfère se livrer à une farce sans conséquences que l’on finit par suivre très distraitement. Dommage pour tous ces grands acteurs gâchant ainsi leur talent en pure perte.

ANNEE DE PRODUCTION 1959.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un film mineur dans le parcours de Jules Dassin. Scénario peu accrocheur, réalisation sans idées, et malgré un beau casting, l'ennui n'est pas loin.

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