LA TOUR

Au coeur d’une cité, les habitants d’une tour de plusieurs étages se réveillent un matin et découvrent que l’immeuble est enveloppé d’un épais brouillard noir, obstruant portes et fenêtres: une étrange matière dévorant ceux qui tentent de la traverser. Pris au piège, les résidents vont s’organiser pour maintenir leur survie, à tout prix…

Cinéaste français aux genres différents, de la comédie policière (Le poulpe) aux polars sombres (Cette femme là ou La Clef), aux drames psychologiques (Valley of Love) et même à la comédie pure (Thalasso), Guillaume Nicloux aime visiter des univers variés et souvent aux antipodes, quitte à déconcerter son public. Cette fois, il s’essaye au genre « casse gueule » de la science fiction mâtinée de fantastique en imaginant une bonne idée de départ: enfermer plusieurs communautés dans un immeuble, les forcer à vivre ce confinement de la manière la plus radicale qui soit et observer les instincts de chacun se réveiller. Un trip nihiliste qui aurait pu être respectable si seulement Nicloux avait réellement travaillé son script, qu’il laisse couler inexorablement, empilant des séquences sombres et réalisées platement, sans véritable liens entre elles, et surtout provoquant très vite un ennui tenace. Vouloir rester dans une noirceur totale peut être un parti pris réussi quand on est un metteur en scène vraiment costaud, avec une vision et un discours pertinent: là, rien de tout ça, Nicloux se contente de filmer des individus piégés et donc capables de n’importe quoi pour survivre (bouffer des chats, tuer son prochain, agresser des petits vieux, etc etc…). Toute la violence possible proposée ne sert souvent pas du tout le film et le rend seulement dégoûtant.

Ce ratage en règle s’explique aussi par l’absence de comédiens compétents (l’idée d’utiliser des non professionnels n’est pas le problème, mais la majorité d’entre eux joue simplement mal et font perdre toute crédibilité à l’ensemble). On imagine que l’auteur du Concile de Pierre s’est fait plaisir avec cette tentative de film de genre, il lui manque seulement le talent nécessaire pour rendre l’étrangeté de sa « matière noire meurtrière » durablement angoissante. Résultat des courses: 1H30 glauque et surtout pénible à suivre!

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Nicloux foire son coup avec cet essai fantastique balbutiant et ennuyeux. La bonne idée de départ est très mal exploitée. Acteurs mauvais.

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