LE CHAT NOIR

Dans un village anglais, la photographe Jill Travers rencontre un inquiétant individu, Robert Miles. Passionné de sciences occultes, il hante les cimetières, communiquant avec les morts, par l’intermédiaire d’un chat noir. Le petit animal provoque plusieurs morts violentes, ce qui déclenche une enquête policière, visant à découvrir si Miles a une responsabilité indirecte dans les événements…

Peu de temps avant de mettre en scène son excellente trilogie de l’horreur constitué de L’Au delà, La Maison près du cimetière et Frayeurs, le réalisateur Lucio Fulci avait tenté d’adapter cette petite nouvelle d’Edgar Allan Poe. Ou par manque de moyens ou par souci de boucler son film au plus vite, il se fourvoie dans les pires défauts que l’on puisse imaginer. Tout d’abord son récit , bourré d’incohérences et d’approximations, ne décolle jamais vraiment, nous laissant clairement au bord de la route. Ensuite, la mise en scène, d’un laxisme et d’une paresse navrantes semble l’oeuvre d’un débutant, multipliant les gros plans ridicules sur les yeux des personnages pour signifier l’épouvante. Enfin, les effets « gores » (exceptés le maquillage utilisé pour deux ou trois victimes) ne parviennent pas à effrayer le moins du monde. Tout comme le fameux chat du titre, davantage filmé banalement comme un joli petit animal de compagnie que comme une menace réelle et inquiétante.

La direction d’acteurs aussi ne rattrape rien avec un Patrick Magee en roue libre, prenant de pénibles expressions censées terrifier et qui verse dans le cabotinage le plus excessif. L’héroïne, campée par Mimsy Farmer, fait à l’inverse le minimum requis pour rendre son personnage attrayant. Fulci avait pourtant une matière solide entre les mains, mais à trop chercher à s’éloigner de l’histoire imaginée par Poe, il se plante en beauté. Et ce même si l’on retrouve dans de furtifs instants, le style accrocheur de L’Emmurée Vivante par exemple et son ambiance macabre. Pas de quoi fouetter un chat donc pour ce mauvais film pseudo horrifique!

ANNEE DE PRODUCTION 1981

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un des plus mauvais Fulci. Son chat n'est jamais effrayant. Son scénario n'a ni queue ni tête! Acteurs très faibles.

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