LE CHOC

Martin, tueur à gages redoutable, s’acquitte d’une mission au Maroc, puis rentre à Paris pour toucher son argent, auprès de Cox, le chef de l’organisation. Il lui annonce par la même occasion son intention de décrocher et de se ranger enfin. Martin souhaite se reconvertir dans une activité honnête: l’élevage de dindons…

Pour rester dans son domaine de prédilection, Alain Delon alors acteur, producteur, superviseur de tous ses projets a caressé l’idée de faire adapter le roman policier de Jean Patrick Manchette, intitulé La Position du tireur couché, un bon récit au demeurant. Tous les ingrédients d’un film policier divertissant furent ainsi réunis: un tueur, des bagarres, des morts à la pelle, de la violence en veux tu en voila, une belle blonde, et des flingues! Et pourtant! La sauce ne prend jamais, faute à une mollesse générale, un scénario insipide (le coup du tueur à gages qui veut se ranger des voitures et poursuivi par son passé trouble a été vu mille fois!), et Robin Davis à la mise en scène fait le minimum syndical, certainement tétanisé par la trop forte personnalité d’un Delon omniprésent. Justement, outre ses défauts déjà rédhibitoires, Le Choc est étouffé par l’acteur, présent à chaque plan, ne jouant même pas bien, se contentant d’un air monolithique permanent. En prime, le film est censé tourner autour du couple de stars composé de Delon et de Catherine Deneuve, la réunion des deux énormes vedettes tourne court.

Deneuve hérite d’un rôle sacrifié et quasi secondaire d’éleveuse de dindons (fallait oser l’imaginer dans pareil emploi !!) et la liaison qu’elle entretient avec Delon suscite au mieux de la tiédeur, au pire l’indifférence! Les autres personnages sont plutôt bien incarnés par Philippe Léotard (encore une composition d’ivrogne ceci dit!) et Stéphane Audran, sortie de l’univers chabrolien. Ce ratage très décevant fut en tout cas le début de la fin d’un certain « star system » en France, où les producteurs comprirent qu’il ne suffisait plus du tout de réunir du lourd niveau casting pour attirer le public en masse. Le titre promettait beaucoup, mais le résultat fut surtout un pétard mouillé!

ANNEE DE PRODUCTION 1982.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Polar loupé! Delon phagocyte le film tout entier. Mise en scène molle. Deneuve inexistante. Une grosse déception.

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