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LE DESERT ROUGE

Giuliana, une bourgeoise, vit avec son mari ingénieur, Ugo, dans la banlieue industrielle de Raverne, et souffre de névrose, à la suite d’un accident de voiture. L’arrivée de Corrado, un collègue de son mari, la distrait un peu de son abattement. Séduite, elle devient sa maitresse…

Après avoir connu les honneurs des festivals et des critiques avec L’avventura, La Nuit et L’éclipse, Michelangelo Antonioni est devenu un des cinéastes italiens les plus incontournables du cinéma mondial. Ses oeuvres traduisant fort bien l’incommunicabilité entre les êtres, les relations de couple et ses tourments, et un certain penchant pour un spleen tenace ont autant plu qu’agacé, car au niveau de ses scénarios, il penchait plutôt vers un minimalisme extrême. Avec ce Désert Rouge, il passe pour la première fois à la couleur et secondé par son chef opérateur Carlo Di Palma (un futur grand), il signe un film très esthétique, soigné, nageant dans une ambiance grisâtre et brumeuse, se déroulant dans un environnement industriel générateur de pollution, et occasionnant des images de paysages désolés, en contrepoint au désarroi mental de son héroïne. De ce point de vue, bien sûr Antonioni fait preuve d’une mise en scène bien à lui, mais au niveau de son récit, là c’est plus compliqué! Ne cherchant jamais à expliciter clairement son propos, ni indiquer par des dialogues trop soulignés ce dont il retourne, nous assistons à une abstraction totale, finissant par être irritante. Certes, les thèmes de l’errance et de la crise existentielle sont abordés en filigrane, mais que de séquences fastidieuses de non dits, de silences pesants, et au bout du compte un ennui irrémédiable s’installe dans le cadre.

Présente à chaque plan, sa muse et partenaire dans la vie, Monica Vitti, bien jolie et assurément photogénique, traverse l’intrigue l’âme en peine, le corps lourd, la démarche fatiguée. Mais son air constamment affecté limite son jeu et ne donne pas à son personnage l’intensité qui aurait permis d’être vraiment ému. Richard Harris lui donne la réplique, s’intégrant à cet univers si particulier. Antonioni affiche un intellectualisme criant, préfère proposer une « histoire » à la limite de la prise de tête, pour laisser le spectateur « ressentir » son film, comme s’il vivait le mal être de son personnage. Son intention peut en tout cas largement dérouter, voire devenir pénible à suivre. Quand le mot FIN apparaît, une réflexion nous vient d’emblée: tout ça pour ça!?

ANNEE DE PRODUCTION 1964.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Austère, exigeant et hélas assez chiant, cet opus d'Antonioni a des qualités esthétiques, mais où est le récit?? Monica Vitti toujours avec les mêmes expressions.

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