LE HAREM

Margarita, une belle trentenaire libre et bien décidée à ne pas se marier, entretient trois relations amoureuses et sexuelles avec trois hommes, Gianni, Mike et Gaetano. Elle les fait même jusqu’à se rencontrer et ils deviennent complices, développant une sorte d’amitié. Mais la jeune femme se refuse toujours à choisir lequel elle veut privilégier et songe même à se constituer un harem masculin…

Encore auréolé du succès de scandale du Mari de la Femme à Barbe, le cinéaste italien Marco Ferreri continue d’explorer les sujets controversés et son goût de la provocation se retrouve dans cette comédie dramatique, mettant en scène une héroïne moderne, réfutant la domination masculine et multipliant les liaisons, sans vouloir choisir entre ses trois amants. A première vue, cette amoureuse peu conventionnelle cherche à échapper au schéma sclérosant, imposé par la société, dont le programme est de se marier, enfanter et devenir une femme au foyer dévouée à son époux. Ferreri traite bien sûr d’un de ses thèmes favoris (et récurrents de toute son oeuvre): l’émancipation assumée des femmes et la déliquescence du statut de mâle. Cette idée du harem inversé repose sur les règles d’un jeu instauré par l’héroïne, jusqu’à ce que les hommes unis entre eux vont doucement mais sûrement reprendre les choses à leur avantage. Le futur auteur de La Grande Bouffe signe une fable iconoclaste sur la lutte des sexes, débutant sous la forme aimable d’un vaudeville, pour se poursuivre de façon plus froide et plus déplaisante. N’évitant pas certaines longueurs dans sa narration, il exploite parfois mal son sujet et se perd dans des séquences brouillonnes et/ou anodines.

Selon le point de vue que l’on adopte, le film paraîtra soit féministe, soit misogyne et devient plus intéressant dans sa description des relations de dominé/dominant que dans le versant « comique » de son prologue. Pour jouer le rôle de cette femme forte (avec ses limites), Ferreri a choisi la Baby Doll de Kazan: la très jolie Caroll Baker, de surcroit bonne actrice, se montre tout à fait à sa place et crédible. Si elle n’est jamais parvenue à devenir une star et établir une carrière soutenue, c’est sûrement parce qu’il lui manque ce petit quelque chose qui l’aurait rendue unique. On retrouve Renato Salvatori dans un des rôles masculins, macho pile ce qu’il faut. Sorti juste avant la révolution sexuelle, le film a été très peu projeté et bien que n’étant pas une pièce majeure, il peut tout à fait être découvert et réévalué.

ANNEE DE PRODUCTION 1967.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Non dénuée de maladresses et de longueurs, cette comédie de moeurs au sujet gonflé ne manque pas d'attrait. Caroll Baker belle et bonne comédienne.

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