LE MONDE APRES NOUS

Une famille qui rêvait d’une pause dans une luxueuse maison de location plonge en plein chaos après une cyberattaque qui neutralise tout appareil – et l’irruption de deux inconnus.

Que deviendrait on si, du jour au lendemain, nous nous retrouvions plongés dans un monde sans téléphones, sans Internet, sans Wifi, etc … Tout se qui nous raccroche et nous connecte les uns aux autres!? Sur ce postulat angoissant, le créateur de la série Mr Robot, Sam Esmail, noue l’intrigue de son premier long métrage, visible sur Netflix, et cherche autant à déstabiliser qu’à interroger. S’agit-il d’une attaque nucléaire, d’une invasion extraterrestre, d’un complot ourdi par le gouvernement lui même ? Le film brasse finalement plusieurs genres : le thriller psychologique, le film catastrophe et la science fiction d’anticipation, mettant en lumière notre dépendance totale à la technologie moderne et notre inaptitude à vivre sans l’influence de tous ces appareils numériques que nous utilisons au quotidien. L’isolement des personnages (une grande demeure filmée comme un huis clos étouffant), les évènements post apocalyptiques se déroulant à l’exterieur forment la base de ce scénario prenant un peu trop son temps pour décocher ses cartouches. Sur sa durée excessive de 2h20, on dénombre bien ça et là quelques moments plus surprenants (la piscine de flamands roses, les voitures sans chauffeur, la forêt envahie de cerfs), mais pour le reste beaucoup de bavardages et de considérations philosophiques plutôt fumeuses! Esmail s’empare pourtant de thèmes passionnants et ouvre une brèche qu’hélas il n’explore pas suffisamment. Du moins a t’il voulu lorgner du côté de la Quatrième Dimension et se passer d’explications rationnelles !

Soutenu par son casting alléchant, Le Monde après nous remet en selle Julia Roberts, de plus en plus rare, opérant là un retour remarqué en femme rigide et en colère permanente. Elle s’en tire bien face à Ethan Hawke et surtout Mahershala Ali, vu dans les excellents Moonlight et Green Book. A noter également la présence furtive (mais mémorable) de Kevin Bacon en voisin inhospitalier. La paranoïa collective s’emparant des protagonistes ne trouve ni repos ni réponses avec une conclusion ouverte aux quatre vents et pour le moins cryptique. En somme, on dirait du Shyamalan sous acide!

VISIBLE SUR NETFLIX.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Moitié thriller psychologique moitié science fiction, une tentative signée Sam Esmail de passer de la série au long métrage, non dénuée d'idées mais mal exploitées et laissant sur notre faim. Julia Roberts revient en force.

1 COMMENTAIRE

  1. Je me suis demandé au bout de 15mn ce qu’étaient venus faire Julia, Ethan et Kevin dans cette galère sans la réflexion qu’aurait nécessité une dystopie telle que le scénario la laissait présager.
    Mais voilà, écrasé par un sujet passionnant mais trop lourd pour le scénario, le réalisateur n’arrive à poser sa patte que trop rarement en essemant ça et là des séquences artistiquement décalées mais sans intérêt (à quoi servent les cerfs et les flamands roses dans cette atmosphère de fin de l’humanité ?)
    En conclusion, un film parfaitement inutile qui ne sert éventuellement qu’à revoir Julia Roberts…Et encore !!

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