L’EMPIRE

Sur la Côte d’Opale, des humains sont colonisés par des mutants extraterrestres, prenant leur apparence pour conquérir la Terre. La gendarmerie locale est sur le coup… Ouf!

Dans sa note d’intention (et il a rudement bien fait d’en rédiger une!), Bruno Dumont situe son film quelque part entre « Ma Loute et La Vie de Jésus, entre ciel et terre, entre campagne et cosmos »! Soit… Il y a huit ans de ça, le réalisateur avait déjà testé ses aptitudes dans le loufoque avec Ma Loute qui dispensait par moments de réels moments de comédie et même de poésie, surprenant tout le monde après ses oeuvres sinistres qu’étaient L’Humanité ou Camille Claudel 1915. Dumont semble avoir poussé son sens de l’expérimentation encore plus loin cette fois, sûrement aidé par une volonté de mélanger les genres et par un fort désir d’originalité « extrême », ce qui au demeurant est une louable tentative. Pourtant, rien ne fonctionne dans cette sorte de Star Wars au pays des Chtis: pas plus le scénario (abscons et limite incompréhensible) que la mise en scène (Dumont semble filmer sous substances!) et si sur le papier, L’Empire se prétend être une « comédie de science fiction », à l’arrivée c’est en effet un objet non identifié et surtout pas accrocheur pour deux sous! Le comique y est au mieux laborieux (on esquisse deux sourires en 1H50!), au pire inexistant: la faute en incombe à un récit perché foirant totalement ses effets! Encore une fois, proposer un cinéma ne « ressemblant à rien de déjà vu » peut en soit être salué, encore faut il maitriser sa dinguerie et la rendre consistante! L’unique chose à sauver à la rigueur serait les trucages (numériques évidemment) plutôt bien foutus pour une production française, hélas en pure perte!

Les personnages censés se transcender et nous embarquer dans un « space opéra » délirant restent lamentablement à terre par une direction d’acteurs calamiteuse! En roue libre la majorité du temps, ils ne parviennent pas une seconde à amuser ou à distraire: la Palme revenant à Fabrice Luchini dans un numéro déjanté qui laisse pantois et fait grand peine. La jeune Anamaria Vortolomei, si intense dans L’Evénement, se balade en maillot de bain (deux pièces) tout au long du métrage et n’a rien à jouer. La participation de Camille Cottin reste seulement anecdotique. Un seul mot nous vient au bout du compte: consternant! Pour reprendre une des meilleures répliques de ce navet ahurissant: Et ben dis donc…

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Oser le mélange des genres n'est pas à la portée de Bruno Dumont qui foire en beauté sa comédie de SF "barrée" et signe là son plus mauvais film. Aucun acteur ne lui vient en aide. A fuir fissa !

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