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LE VILLAGE DES DAMNES

La population d’un petit village est plongée inexplicablement dans un profond sommeil pendant plusieurs heures. Après cet incident, douze femmes se retrouvent enceintes, certaines sans origines définies. Elles donnent ensuite naissance à des enfants blonds, très précoces, télépathes et dénués de sentiments…

Dès sa séquence d’ouverture originale et très réussie, le film donne le ton et se place d’emblée entre la catégorie de la science fiction et celle du fantastique, et aurait tout aussi bien pu être un épisode de La Quatrième Dimension. Ce phénomène étrange d’endormissement d’une petite ville toute entière pose tout de suite mille et une questions, attise notre curiosité et surtout crée une ambiance angoissante qui ne nous lâche plus. Le réalisateur allemand Wolf Rilla applique une mise en scène nette, renforçant le calme apparent et n’use d’aucun effet spectaculaire, privilégiant les situations troublantes et les détails inquiétants. Jusqu’à l’arrivée de ce groupe d’enfants « maléfiques », dotés de pouvoirs destructeurs, et prenant peu à peu le contrôle des choses et des gens… Le sujet de l’enfance malfaisante ne fut rarement aussi bien traitée qu’ici, Rilla ne les décrit pas comme des monstres, mais « suggère » seulement qu’ls ne sont pas comme les autres et représentent un potentiel danger. Sont ils des extraterrestres venus nous envahir? On sait qu’à l’époque de la sortie du film, la peur liée aux débuts de la conquête spatiale et la fascination de l’inconnu avaient beaucoup joué sur les esprits et assuré un succès conséquent à cette histoire, racontée avec intelligence. Une autre lecture possible rattache l’énigme à la crainte excessive de l’invasion communiste aux Etats Unis.

Une terreur sourde s’installe tout au long du métrage, renforcé par les regards glaçants de ces bambins blondinets au faciès figé et rappelle bien sûr l’extraordinaire Invasion des Profanateurs de Sépultures, un des sommets du genre, tout en y trouvant sa propre signature. Dans ce récit paranoïaque sur une possible extinction de l’espèce humaine, George Sanders, toujours aussi élégant et dandy, tient le premier rôle avec assurance et les enfants qui l’accompagnent ont été parfaitement bien choisi pour le casting. En une heure et quinze minutes à peine, Le Village des Damnés nous happe, nous questionne et nous effraie. Son statut culte n’est pas galvaudé, et ce n’est pas le piteux remake tourné en 1995 qui est venu changer cet état de fait.

ANNEE DE PRODUCTION 1960.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Moitié science fiction moitié fantastique, un des sommets de terreur sur l'enfance maléfique. Souvent imité, jamais égalé.

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