LEGEND

Durant les années 60, Londres a été marqué par le règne brutal des Frères Kray, deux gangsters redoutables et très violents. Ronnie était le psychopathe de la famille, homosexuel névrosé et dangereux, tandis que Reggie s’avérait plus équilibré, mais accro aux magouilles et à l’argent facile… Jusqu’à sa rencontre avec Frances, une douce jeune femme, dont il tombe amoureux.

Brian Helgeland, réalisateur de Payback et du Purificateur, est un auteur de films d’action et de thriller musclés, où la violence prend une place essentielle dans ses intrigues. Il relate la véritable histoire de deux figures du gangstérisme britannique, Ronnie et Reggie Kray, dont l’influence paraissait sans limites, à la tête d’une mafia impitoyable et qui a fait couler beaucoup de sang. Le cinéaste dépeint ces jumeaux dans ce biopic policier plutôt ampoulé et peu original: le style rappelle le cinéma de Martin Scorsese, le talent filmique en moins: la caméra est utilisée ici de façon illustrative mais ne porte aucun message ni aucune empreinte « auteuriste » majeure. Si la photo et la reconstitution du Londres des sixties sont correctement réalisés, du côté du scénario, on ne dépasse pas le stade de la série B peu révolutionnaire. Le plus réussi demeure finalement l’histoire sentimentale de Reggie et Frances: les enjeux du script prennent avec leur rencontre un tour plus accrocheur, et d’ailleurs les vraies surprises du film viendront des situations liées à la jeune femme, joliment campé par Emily Browning, une actrice australienne au minois adorable et au jeu sensible.

Par ailleurs, si le thriller en soi n’est pas novateur, il brille par contre par la double performance de Tom Hardy (Bronson, Mad Mad Fury Road), incarnant les deux jumeaux avec jubilation et passant de la hargne et de la fureur de Ronnie (le frère hyper perturbé assumant ouvertement son homosexualité dans un milieu très machiste) à la placidité non moins inquiétante de Reggie, capable lui aussi d’en découdre fortement. Legend tient donc principalement grâce au talent brut de l’acteur, doué pour rendre la projection de 2H10 pas trop frustrante. Ceux qui chercheront une oeuvre de gangsters sortant des rails risquent en revanche d’éprouver une certaine déception.

ANNEE DE PRODUCTION 2015.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sur une trame très convenue, le portrait de deux frangins gangsters. Réalisation mineure. Tom Hardy justifie le détour: en double exemplaire, il déchire!

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