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LES GRIFFES DE LA NUIT

Nancy, Kriss, Quentin, Jess et Dean habitent Elm Sreet, au coeur d’une banlieue résidentielle paisible et sans histoires. Depuis quelques jours, ces adolescents sont hantés chaque nuit par le même cauchemar oppressant: un homme au visage atrocement brûlé et à la voix caverneuse surgit et tente de les éliminer avec des lames de rasoirs à la place de ses doigts…

Wes Craven a construit sa réputation de maître de l’horreur au cours des années 70 avec des films aussi malsains que La Dernière Maison sur la gauche ou La Colline a des yeux, mais a surtout atteint les sommets avec cette oeuvre très originale, allant jusqu’à remporter le Grand Prix du Festival d’Avoriaz. La grande idée du scénario est de proposer un tueur sévissant dans les rêves de ses jeunes victimes. Ce postulat génial renvoie à nos angoisses infantiles, puisque notre vulnérabilité est à son comble quand nous dormons et que nous ne pouvons contrôler ou diriger nos songes. Craven use de son sadisme en montrant son héroïne luttant pour ne pas sombrer dans un sommeil qu’elle sait d’avance meurtrier. Tout le sel de l’intrigue repose donc sur cette frontière entre la réalité et le monde des cauchemars, offrant des séquences effrayantes (la scène du bain est restée dans les mémoires), Freddy Krueger devient la figure de l’horreur la plus repoussante de par son aspect (sale, défiguré, et pervers). Comme il le fera dix ans plus tard avec sa série Scream, le cinéaste dresse le portrait d’une jeunesse en proie à ses premiers désirs, souhaitant s’émanciper de l’autorité parentale.

L’atmosphère de plus en plus inquiétante distille de vrais frissons, d’autant que l’histoire est racontée de manière rythmée, nous laissant peu de répit, jouant avec le son notamment et soignant aussi des effets spéciaux qui n’ont pas trop mal vieilli. Craven a particulièrement bien pensé son « méchant », véritable bête hideuse charismatique, prenant un malin plaisir à terrifier ses ados jusqu’à les torturer psychiquement. Il est incarné par l’acteur Robert Englund, si crédible dans ce rôle qui va lui coller à la peau qu’il le déclinera dans les six suites que le film connaitra. La jeune actrice principale Heather Langenkamp parvient à rendre crédible un personnage à la limite de l’hystérie et sort son épingle du jeu. Pour ses débuts à l’écran, Johnny Depp (19 ans), belle petite gueule, assure une présence déjà singulière. Les Griffes de la Nuit mérite encore aujourd’hui son statut non usurpé de film culte incontournable.

ANNEE DE PRODUCTION 1984.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Scénario habile et original. Wes Craven invente un méchant très bien incarné par Robert Englund. Ne vous endormez pas!

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