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LES TONTONS FLINGUEURS

Propriétaire d’une petite usine de tracteurs, Fernand Naudin mène une vie tranquille et sans histoire quand un télégramme l’appelle à Paris. Il arrive à temps pour recueillir le dernier soupir d’un ami de jeunesse, Louis dit « le Mexicain », qui lui confie ses affaires louches, en même temps que la garde de sa fille Patricia. Et les ennuis commencent…

Au rayon des classiques inusables du cinéma hexagonal, Les Tontons Flingueurs figure sans nul doute en très bonne place. Pourquoi? Parce que la mise en scène de Georges Lautner y est survoltée et dynamique à souhait. Parce que le scénario d’Albert Simonin, adapté de son roman Grisbi or not Grisbi multiplie les situations hilarantes et décalées. Parce que c’est sûrement le meilleur travail de dialoguiste qu’est fourni l’impayable Michel Audiard (les répliques cultes fusent de toute part à une vitesse étourdissante). Enfin parce que le ton parodique s’amuse à caricaturer l’univers des gangsters avec jubilation. Lautner entraine toute une bande de joyeux drilles, un peu truands à la gâchette facile et rivaux en diable, dans cette comédie policière truculente.

Pour ne rien gâcher, il s’agit aussi d’un grand film d’acteurs et la distribution de choix voit défiler les trognes et les talents les plus en vue de l’époque: Francis Blanche, Jean Lefèvre, Bernard Blier, Claude Rich, Robert Dalban pour ne citer qu’eux. Et en tête d’affiche, Lino Ventura joue à merveille ce tonton tout en muscles qui règle ses différents à coups de bourre pifs et se fond idéalement dans la troupe que Lautner réunira à nouveau pour Les Barbouzes, un an plus tard. La musique, aussi, signée Michel Magne a contribué au mythe: le thème récurrent décliné façon jazz polar, jazz banjo, ou twist fait mouche! Y compris des séquences anthologiques comme celle de la cuisine dans laquelle un digestif consommé déstabilise quelque peu ces messieurs forts en gueules! Bref, ce film c’est comme les cons: ça ose tout et c’est même à cela qu’on le reconnait et qu’on l’acclame depuis près de 60 ans.

ANNEE DE PRODUCTION 1963.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Monument de la comédie policière. Lautner très en forme. Dialogues géniaux d'Audiard. Casting bien couillu mené par Ventura.

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