MA MEILLEURE ENNEMIE

Isabel Kelly, une jeune et belle photographe vit avec Luke Harrison. Jackie, l’ancienne épouse de Luke et Isabel se détestent cordialement, et Jackie fait tout pour que ses enfants ne se rapprochent pas de la nouvelle petite amie de leur père. Bientôt, Jackie apprend qu’elle est atteinte d’un cancer, et les choses vont alors tourner très différemment entre les deux femmes…

Le récit très balisé de cette comédie dramatique en vaut mille autres et ne brille pas par son originalité révolutionnaire: comment deux femmes, rivales en amour, cultivant une animosité profonde, vont devoir apprendre à mettre de l’eau dans leur vin, d’abord à cause d’un événement tragique, puis dans l’interêt des enfants qui ont une place cruciale dans cette histoire? Chris Columbus, réalisateur de Madame Doubtfire et de Maman j’ai raté l’avion, s’est spécialisé dans les comédies familiales assez lourdingues et son style a la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Dés lors, il traite la partie « joyeuse » avec plus ou moins de réussite et décrit cette famille recomposée, en faisant la part belle aux deux femmes (l’une mère irréprochable, l’autre en train d’apprendre à le devenir). Puis, à moins de la moitié du film, le drame prend de plus en plus d’importance, et le mélo le plus irritant commence à nuire gravement à l’ensemble. Il faut être très talentueux pour éviter les larmes et les séquences d’émotion facile quand on prend le cancer comme moteur dramatique et surtout ne pas tomber dans les poncifs les plus convenus. Columbus, lui, fait le grand saut sans s’embarrasser de nuances et c’est l’orgie lacrymale.

Ce qui devait donc virer au crêpage de chignons laisse place à un triste revirement de situation, dans lequel l’homme ne fait presque que passer, en effet il a droit à quelques passages éclairs (pauvre Ed Harris sous employé), car le film se concentre sur le rapport compliqué entre Isabel et Jackie, insistant sur leurs différences, sur leurs façons opposées d’éduquer des mioches trop parfaits pour être crédibles. Alors que reste t’il à sauver? Les actrices! Le duo improbable Julia Roberts/Susan Sarandon fonctionne comme il se doit: elles sont aussi belles et talentueuses l’une que l’autre et font passer la pilule, sans verser dans la performance à tout prix. Pour elles, l’indulgence l’emporte. Pas sûr en tout cas que 2H05 étaient indispensables pour en arriver à un final annoncé bien en amont.

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

D'abord comédie romantique, puis mélodrame pesant. Le duel Roberts/Sarandon sauve de peu du naufrage.

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