MASCARADE

Lorsqu’un jeune gigolo vivant avec une ancienne actrice vieillissante tombe sous le charme d’une jolie arnaqueuse, c’est le début d’un plan machiavélique sous le soleil brûlant de la Côte d’Azur…

Quatrième long métrage pour Nicolas Bedos et une fois n’est pas coutume, il peut y déverser son sens de la formule, ses réparties vachardes et son humour acerbe, sans prendre la moindre pincette. En gros, Mascarade peut se résumer ainsi: sous le clinquant et le luxe, Nice croule sous la pourriture, l’arnaque et les faux semblants! Mais à vouloir trop « dénoncer » sans nuances cet aspect évidemment bien réel de la vie des ultra riches, Bedos pond lui aussi un film artificiel, à l’intrigue cousue de fil blanc et surtout assez vaine. Cette combinaison « machiavélique » entre deux anges amoureux et appâtés par l’argent fut bien des fois le ressort de beaucoup de scénarios infiniment plus subtils. Avec une forme théâtrale frisant le grotesque dans certaines de ses situations, la mise en scène veut aller à cent à l’heure pour faire avaler la durée excessive de 2H20 que le film a la prétention de tenir. Pourtant, l’addition de rebondissements à peine crédibles et surtout un cynisme systématique (autrement plus mordant dans La Belle Epoque) finissent par faire de cette comédie un long parcours au dénouement téléphoné. Bien sûr, il y a par moments des dialogues percutants et bien sentis, mais globalement la prétention du réalisateur ressort par tous les pores et lasse au bout du compte.

Que dire du casting, prestigieux en diable? Le générique réunit Pierre Niney, que l’on a vu plus nuancé, François Cluzet égal à lui même mais pour le coup peu surprenant: Bedos fait de ces personnages masculins soit des ordures, soit des manipulateurs crapuleux. Par contre, les actrices sont mieux servies: Laura Morante impeccable, Emmanuelle Devos digne en épouse trompée, Isabelle Adjani encore utilisée pour incarner une comédienne d’autrefois capricieuse et diva (un rôle qu’elle tenait déjà dans Bon Voyage et Peter Von Kant) s’autoparodie à l’extrême. Le vrai bon point du film, c’est Marine Vacth, révélation de Jeune et Jolie d’Ozon, bluffante en arnaqueuse allumeuse, parvenant à lui apporter quelques failles transcendant sa beauté insolente. Tous les personnages sont répugnants et rien ne les rachète, car Bedos force trop le trait pour les rendre complexes.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Nicolas Bedos sort l'artillerie lourde et accouche d'une comédie très moyenne sur la vacuité de l'argent. Intrigue fumeuse, rebondissements en série. Distribution de grands noms, mais Marine Vacth est la seule à épater vraiment.

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