18 Août 1973, au Texas. Un petit groupe de jeunes américains viennent passer un week end bucolique, à bord d’un van. Trois garçons et deux filles qui vont vivre un cauchemar éveillé: être la cible d’un tueur en série armé d’une tronçonneuse, et devenir malgré eux les victimes d’un des plus effroyables faits divers de toute l’Histoire Américaine…
Bien sûr, à la base, c’est le tout premier film signé du jeune Tobe Hooper qui est devenu un des plus grands classiques du cinéma d’horreur, tourné avec très peu de moyens et qui a rapporté un pactole. Quasiment trente ans plus tard, un certain Marcus Nispel décide d’en faire un remake. Périlleux défi s’il en est, surtout pour ne pas décevoir les milliers de fans du film original. Et force est de reconnaitre que cette modernisation rentre tout de suite dans une tension prenant aux tripes, distillant un suspense rondement mené et offrant surtout une suite de séquences dans lesquelles la violence monte crescendo. Nispel n’épargne pas nos nerfs, et réalise une oeuvre glauque à souhait, beaucoup plus sanglante néanmoins que la version de Hooper. Il gomme en revanche toute la dimension politique de l’original, pour se concentrer sur la survie de ces jeunes plongés dans l’horreur absolue.
Le Mal a toujours le célèbre visage écorché de LeatherFace, terrifiant avec sa peau d’humain greffée à même la figure, et d’où seul le regard dégénéré émerge. Plus l’intrigue avance, plus les effets gore prennent de la place, ce qui n’empêche nullement de frissonner de plaisir (sadique?) aux massacres perpétrés. Et tout ca, sans temps mort! L’aspect délicieusement malsain du film de Hooper n’est pas tout à fait aussi bien rendu ici, sûrement parce que le budget plus important soigne une image aux lumières angoissantes, noyée sous des averses de pluies diluviennes. Le casting se défend honorablement, surtout la jeune Jessica Biel, en héroïne luttant pour sa vie. Avec le remake de La Colline a des yeux de notre frenchie Alexandre Aja, cette nouvelle lecture de Massacre à la tronçonneuse retape avec panache et réussite un genre qu’il est si difficile de renouveler. Ames sensibles, s’abstenir!
ANNEE DE PRODUCTION 2003
