MEURTRE

John Menier, auteur dramatique de renom, participe en tant que juré à la condamnation pour meurtre d’une jeune actrice, dont il finit cependant par douter de la culpabilité. Avec l’aide de deux comédiens de sa troupe, il mène donc sa propre enquête pour trouver le véritable assassin et éviter la pendaison à la malheureuse…

Durant sa période anglaise, Alfred Hitchcock a démarré sa carrière au temps du muet, puis il amorça le virage délicat du parlant avec son célèbre Chantage en 1929. Un an après, il tourne cette oeuvre policière considérée comme un « whodunit », en d’autres termes un crime, une enquête et une résolution à la clef. Abordant déjà son thème de prédilection, celui du faux coupable, le maitre du suspense élabore un récit autour du théâtre, où une jeune fille est assassinée par croit on une autre de ses collègues comédiennes, mais les choses ne vont pas s’avérer aussi simples qu’elles n’en ont l’air. Le scénario n’est pas bigrement original et surtout le film souffre d’un problème de rythme, certaines séquences trop bavardes auraient gagné à être raccourcies, Hitch voulant visiblement être trop explicatif dans le déroulement de sa narration. Au rayon du positif, on trouve cependant l’utilisation novatrice ( à cette époque) du monologue intérieur du personnage masculin, un procédé essentiellement vu au théâtre. Et justement, la mise en scène de l’auteur de Psychose met en valeur des plans pensés (il se servait de story boards en amont), un sens du cadre, des qualités que le réalisateur n’aura de cesse d’améliorer et de porter à leur incandescence dans sa période américaine.

Du côté des comédiens, le jeu sophistiqué d’Herbert Marshall montre la capacité de l’acteur à passer favorablement le cap du parlant avec son élégance et son aisance et il retrouvera d’ailleurs Hitchcock dix ans plus tard pour Correspondant 17, un excellent film d’espionnage. En revanche, le reste du casting n’est pas du même acabit, notamment la jeune Norah Baring plutôt médiocre et au jeu très affecté sans nuances. L’aspect théâtral de l’ensemble (et pas seulement parce que l’intrigue en parle directement) a empêché ce troisième film parlant d’Hitch de « vieillir » correctement. Quelques scènes (le final surtout) annoncent clairement le style de Sir Alfred et Meurtre peut éventuellement être vu comme un galop d’essai inégal.

ANNEE DE PRODUCTION 1930.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Résultat moyen pour ce 3e film parlant d'Hitchcock. Des longueurs et la trame policière n'est pas très prenante. Casting faible sauf Herbert Marshall.

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