L’ancien biochimiste Michael Morbius souffre d’une maladie rare du sang et tente de l’arrêter par des expériences biochimiques. Mais au lieu de cela, il entre en possession d’une sorte de vampire surhumain… Le Bien vaincra t’il du Mal, ou Morbius succombera t’il à ses nouvelles pulsions sanguinaires?
Nouvelle et énième variation du thème du vampire porté à l’écran! A la sauce Marvel qui plus est! Après Venom (dans la même lignée), Sony met en lumière cet anti héros, déchiré entre le Bien et le Mal, sous les traits d’un docteur, victime de vampirisme (et donc forcé de se nourrir de sang humain pour ne pas mourir). Ce vampire là manque sérieusement de mordant, faute à plusieurs défauts rédhibitoires: à commencer par une mise en scène sans relief de Daniel Espinosa, ensuite par des effets spéciaux assez vilains et bien trop nombreux, enfin par une profusion de ralentis, aussi injustifiés que gratuits. Niveau esthétique, le film n’est déjà pas à la fête et côté scénario, et bien là aussi ca ne vole pas haut: les personnages n’ont aucune densité, zéro psychologie et en délaissant au maximum la complexité, il se trouve qu’au bout du compte, c’est une coquille vide que l’on regarde, sans la moindre passion!
Certes, les scènes d’action (la poursuite dans le métro notamment) remplissent un peu le contrat attendu d’un tel produit, mais elles ne tiennent à rien d’autre qu’à des effets numériques bien pauvres. En goule au faciès à la fois attirant et repoussant, Jared Leto ne se foule pas: il est bien maquillé, mais son jeu en roue libre n’imprime pas les esprits outre mesure! Là où justement Venom ou SpiderMan possèdent du panache et sont capables d’humour ou d’autodérision (si bienvenus dans ce type de productions), Morbius se prend bien trop au sérieux et frise le ridicule à plusieurs reprises. Malheureusement, une suite est à craindre, alors que ce blockbuster très dispensable s’avère déjà de trop!
ANNEE DE PRODUCTION 2022.
