MURIEL

Muriel, boulotte de 23 ans, un peu tarte et maladroite, tête de Turc de ses « copines », étouffée par sa famille, attend le prince charmant en écoutant ABBA et en feuilletant les catalogues de robes de mariées. Son rêve est de s’émanciper et de trouver l’amour pour pouvoir se marier. Elle prend ses cliques et ses claques et s’envole pour Sydney…

Tout premier film de l’australien PJ Hogan, Muriel affiche une volonté nette et précise: celle d’allier le conte romantique à la comédie la plus divertissante qui soit. Cette héroïne donnant le titre au film est une jeune femme complexée, mal aimée et surtout engoncée dans une existence, où elle se sent étriquée et inutile. Le script semble annoncer une énième variation sur « une célibataire mal dans sa peau qui finira par trouver l’homme de ses rêves », et pourtant Muriel dresse surtout avec bonheur le portrait d’une jeune femme cherchant à modifier son apparence et sa personnalité dans le but de plaire aux autres, avant même de se demander qui elle est vraiment au fond. Du coup, le scénario manie l’humour bien sûr, mais également des moments plus ‘cruels » et plus dramatiques et Hogan sait taper juste aussi dans l’émotion, avec une qualité: ne pas tomber dans l’écueil du mélo lacrymal américain mille fois vu avant. Avec une réelle fraicheur et surtout un charme persistant, Muriel c’est un peu Bécassine au pays des kangourous et dans cette bourgade de ploucs où elle semble « agoniser », le départ vers la grande ville va lui donner l’illusion de pouvoir renier ses « origines » et tirer un trait sur sa famille, mais elle se rendra compte que ce qu’elle est fondamentalement, elle ne peut le changer. Punchy, colorée, délurée, cette fable raconte aussi une amitié féminine qui a contribué à élargir son succès international.

Sur les airs si entêtants d’ABBA comme Waterloo, Fernando ou l’inusable Dancing Queen, le joyeux rythme se voit un peu freiner par un événement aussi tragique qu’inattendu qui apporte à cette comédie acidulée un arrière goût plus amer. Enfin, le point positif majeur réside dans la révélation de son actrice principale, l’australienne Toni Collette, craquante et attachante même quand elle s’enlaidit au départ pour tenir le rôle de cette fille disgracieuse. Son duo avec Rachel Griffiths, que l’on verra plus tard dans la série Six Feet Under, provoque éclats de rires et bonne humeur assurée. Muriel est assurément une bulle de champagne qui pétille, met du baume au coeur et n’est pas devenu culte pour rien.

ANNEE DE PRODUCTION 1994.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Enjouée et positive sans être futile, cette comédie australienne bénéficie d'une mise en scène étonnante et a fait exploser le talent de Toni Collette au grand jour.

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