OGRE

Fuyant un passé douloureux, Chloé démarre une nouvelle vie d’institutrice dans une campagne reculée du Morvan avec son jeune fils, Jules, 8 ans. Elle tombe sous le charme du médecin du village, Mathieu, un homme mystérieux et charismatique. De terribles événements perturbent la tranquillité des lieux depuis peu: un enfant a disparu, une bête féroce s’attaque au bétail. Jules est en alerte, il le sent, quelque chose rôde autour de la maison, dès la nuit tombée.

Produit par la firme The Jokers, déjà à l’origine de deux excellents films de genre sortis l’an dernier, La Nuée et Teddy, cet intriguant Ogre s’inscrit davantage dans le domaine du conte fantastique, plutôt que dans celui d’un vrai film de terreur. Le récit joue sur nos peurs primaires (les forêts lugubres, le noir angoissant, la campagne pleine de dangers potentiels) et le réalisateur, Arnaud Malherbe, également scénariste de fictions TV, conduit assez bien son démarrage. L’arrivée de cette jeune femme, mère d’un petit garçon mal entendant, dans une bourgade isolée et sous la menace d’une créature sauvage pose le cadre d’une intrigue, peu originale en soi, mais dans laquelle on rentre sans mal. Les Légendes et folklores de notre enfance (les monstres étranges, les loups, les portes qui grincent) sont ici visitées avec plus ou moins de bonheur. Un intéressant travail sur le son a été élaboré, puisque le petit garçon de l’histoire porte une aide auditive, ce qui l’isole encore plus dans un monde bien à lui. L’intérêt principal réside dans le doute planant sur la narration: le gamin est il victime d’un traumatisme lié à la séparation violente de ses parents? Ou voit il réellement un monstre avide de chair fraiche?

Malherbe prend le parti de répondre à cette question dans un second temps, beaucoup moins emballant, car dès lors que la créature est trop montrée, le mystère se dissipe et la baudruche se dégonfle… Les comédiens s’en sortent convenablement: Ana Girardot en maman désemparée et fragile, le tout jeune Giovanni Pucci en enfant souffreteux devrait refaire parler de lui, et Samuel Jouy au faciès à la fois séduisant et inquiétant. Le film vient d’être présenté au Festival de Gérardmer, sans créer d’enthousiasme délirant. Loin d’être nul, Ogre manque toutefois de relief et souffre d’un sentiment de déjà vu dans le même genre. Promenez vous dans les bois, si le coeur vous en dit…

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Ce conte fantastique démarre bien puis s'enlise dans une résolution peu satisfaisante. Pas terrible.

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