AccueilCritiquesComédieOSS 117 ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE

OSS 117 ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE

En 1981, Hubert Bonisseur de la Bath se rend en Afrique de l’Est, au Kenya, pour aider le dirigeant à mater des rebelles dans le cadre de la FrancAfrique. Pour cette nouvelle mission, plus délicate et plus périlleuse que jamais, il est contraint de faire équipe avec un jeune collègue, le prometteur OSS 1001, qui l’admire aveuglément…

Michel Azanavicius avait remis au goût du jour les aventures du plus ringard des agents secrets avec les deux premiers opus, sortis dans les années 2005 et 2009, avec un immense succès à la clef. Pour cette troisième mouture, l’humoriste et jeune écrivain Nicolas Bedos, fort de son triomphe avec La Belle Epoque, s’attaque donc à l’espion français en y injectant son humour mordant, son esprit vif et ses réparties percutantes pour cette troisième partie, située cette fois en Afrique. Il en résulte une comédie estivale fort sympathique, à la verve réjouissante et au rythme soutenu. Le scénario rend des hommages appuyés non seulement à James Bond (le vrai!) mais aussi aux années 80 avec ses clins d’oeil nostalgiques aux baladeurs Sony, au match présidentiel entre Mitterrand et Giscard, et même à Casimir. Bedos mêle à cette période un peu de l’actualité récente (le mouvement #MeToo est implicitement cité), multiplie les disgressions dans son récit et provoque le rire avec le personnage toujours aussi raciste et misogyne d’OSS. Le pastiche des précédents chapitres semble ici encore poussé plus loin et Bedos ne se risque pas à aller ouvertement dans la critique politique concernant la Francafrique, il reste cantonné au style résolument comique d’une intrigue conventionnelle, mais somme toute efficace.

Le machisme et les préjugés sexistes ou raciaux sont ainsi pointés du doigt avec une irrévérence salutaire et le réalisateur se permet même d’insinuer que l’agent secret a sûrement des préférences sexuelles refoulées. Certains dialogues sont franchement hilarants et d’autres un peu moins drôles, mais l’ensemble comble largement notre attente en matière de divertissement. Jean Dujardin reprend son rôle le plus emblématique, avec son rire goguenard, ses vannes foireuses et son charme désuet et montre à nouveau son savoir faire évident. Jusque dans les scènes d’action (et elles sont nombreuses), il assure à fond. Face à lui, dans un contre emploi jouissif, le pétillant Pierre Niney semble s’amuser à faire exploser son image d’acteur intello souvent cantonné à des rôles trop sérieux. Leur duo est une des excellentes raisons d’aller déguster cette comédie, comme on savoure une bonne glace.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Excellent divertissement comique et plein d'action. Bedos redonne à Dujardin l'occasion de briller en agent secret raciste et misogyne. On marche!

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Excellent divertissement comique et plein d'action. Bedos redonne à Dujardin l'occasion de briller en agent secret raciste et misogyne. On marche!OSS 117 ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE