Une jeune femme se réveille seule dans une capsule cryogénique. Elle a perdu la mémoire et ne sait pas comment elle a pu finir dans ce coffre de la taille d’un cercueil. Alors que l’oxygène commence à manquer, il va falloir retrouver ses souvenirs pour tenter de sortir de ce cauchemar…
Le frenchie Alexandre Aja mène une carrière plutôt brillante aux Etats Unis et s’est illustré dans le genre gore avec beaucoup de réussite, signant des remakes vraiment réussis de La Colline a des yeux ou Piranha et réalise là son tout premier film de science fiction, doublé d’un « survival » au féminin, particulièrement efficace. L’univers claustrophobique qu’il dépeint avec ce caisson cryogénique nous renvoie à nos récents confinements et à ce sentiment d’étouffement, même si ici bien entendu, la vie de l’héroïne est en danger. Ce huis clos terrifiant et anxiogène, doublé d’une réflexion sur l’identité (sans trop spoiler), nous prend aux tripes et devient, même pour le spectateur, éprouvant et angoissant. C’est un vrai pari qu’Aja relève en filmant dans un espace aussi restreint, on pense évidemment au film Buried, dans lequel Ryan Reynolds était enfermé vivant dans un cercueil. Le suspense diabolique découlant de la perdition progressive de l’oxygène offre de belles frayeurs, grâce à une mise en scène retorse, faisant la part belle aux gros plans.
Oxygène repose en très grande partie sur la performance de son actrice, Mélanie Laurent, quasiment de tous les plans, et qui montre qu’elle sait très bien (même trop?) jouer la panique et les larmes abondantes. Celle ci communique avec l’intelligence artificielle du caisson, dont la voix est celle de Matthieu Amalric, et qui rappelle un peu l’ordinateur Al de 2001, l’odyssée de l’espace. A noter également un beau travail sur le son, permettant une quasi immersion auprès du personnage. Aja se montre donc aussi très doué dans le genre science fiction avec cette production Netflix, bien dans l’air du temps (si l’on peut dire!).
ANNEE DE PRODUCTION 2021.