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QUE DIOS NOS PERDONE

Madrid, été 2011. L’inspecteur Alfaro, connu pour son impulsivité et ses penchants violents et son collègue Velarde, bègue et pointilleux, doivent faire équipe pour mener une enquête sur la mort de plusieurs vieilles femmes, retrouvées battues, assassinées et violées! L’arrivée du Pape Benoit XVI dans la capitale espagnole est au même moment imminente…

Dans la même veine que l’excellent la Isla Minima (gros succès en salles), ce troisième long métrage de l’espagnol Rodrigo Sorogoyen impose son style énergique, son penchant pour le glauque et son enquête policière passionnante du début à la fin. Deux flics légèrement névrosés sont en charge d’arrêter un tueur de vieilles dames, avec leurs méthodes contraires et leurs différences de caractères, dans un seul but commun: rendre la justice. Sur un rythme effréné et sec, le film ne laisse que peu de répit, dans un climat poisseux (on peut presque ressentir la chaleur moite d’un Madrid étouffé par une canicule écrasante autant que par la crise économique galopante), et toute la violence de cette société au bout du rouleau est palpable chez tous les personnages! Aussi bien chez ce serial killer redoutable que chez ses deux flics sur la corde raide, la tension nerveuse semble guider et régir toutes leurs actions. Sorogoyen impose déjà sa marque, qui deviendra encore plus aboutie dans son récent As Bestas. Le cinéaste ibérique ne craint pas de mêler le polar avec le contexte politique d’alors, à savoir les manifestations sur la place de la Puerta del Sol dans le cadre des Journées mondiales de la Jeunesse.

Soignant aussi sa direction d’acteurs, il peut compter sur ses deux comédiens principaux, Antonio de la Torre, que l’on retrouvera dans son film suivant El Reino, ici aussi inquiétant que quasi mutique, et Roberto Alamo, une belle gueule doté d’un jeu très crédible. Leur tandem fait évidemment penser à celui du Seven de David Fincher. La vitalité du cinéma espagnol s’était tarie au milieu des années 90 (excepté avec Almodovar), il semblerait qu’une nouvelle vague de talents ressurgisse et ce Qué Dios Nos Perdone en est une preuve éclatante. Pourtant sordide et assez pessimiste, ce policier garantit sans faillir suspense et action.

ANNEE DE PRODUCTION 2016.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Très bon polar nerveux venu d'Espagne. Violent et moite, et réalisé avec grand soin par Sorogoyen. Acteurs solides également.

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