RIEN A FOUTRE

Cassandre, 26 ans, est hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Vivant au jour le jour, elle enchaîne les vols et les fêtes sans lendemain, fidèle à son pseudo Tinder «Carpe Diem». Une existence sans attaches, en forme de fuite en avant, qui la comble en apparence. Alors que son travail lui exige de plus en plus de résultats, elle va finir par perdre pied. Parviendra t’elle à garder la tête froide et résoudre ses douleurs passées enfouies en elle?
Ce tout premier film, réalisé à quatre mains, par Julie Lecoustre et Emmanuel Marre (deux nouveaux venus) propose un portrait féminin original et décrivant le quotidien d’un métier presque jamais vu au cinéma: celui d’hôtesse de l’air. Cassandre est une jeune fille fonceuse, aimant son travail, adorant voyager et désirant rester libre, une manière pour elle de se protéger des coups durs de la vie. Son caractère attachant, sa solitude assumée, ses rêves d’ailleurs s’expriment à travers un récit assez inégal. En effet, les séquences émouvantes succèdent à d’autres, plus anodines ou plus « creuses », et la narration manque d’une certaine fluidité. Si l’on peut reconnaitre que la profession que l’héroïne exerce est montrée sans complaisance (avec ses aspects agréables, mais aussi les pressions en tout genre qu’on lui impose), les passages « au sol » sont beaucoup moins pertinents et trainent en longueurs. En fait, ce qui pêche le plus c’est la mise en scène, vraiment pas folichonne, sans réel point de vue et finissant par se contenter de filmer la jeune fille, sans autre ambition ni préoccupation.
Heureusement, il y a Adèle Exarchopoulos et autant dire qu’elle occupe tout l’espace, crevant l’écran, comme en 2013 dans le film qui la révéla La Vie d’Adèle. Fraîche, nature, et meilleure comédienne au fur et à mesure de ses dernières compositions, elle réussit à apporter une épaisseur à son personnage, faisant passer une mélancolie touchante dans ses regards et surtout ses silences. Bien sûr, le film vaut vraiment pour elle, mais là est le problème: le projet ne tient debout que grâce à elle, par ailleurs tout est fragile et surtout on est embarqués dans un avion en pilotage automatique, en direction d’une destination incertaine.
ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une mise en scène médiocre, un scénario qui navigue à vue, mais Adèle Exarchopoulos tient le film jusqu'au bout, avec son naturel désarmant.

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