RIFKIN’S FESTIVAL

Un couple d’américains assiste au festival du film de San Sebastian et se laisse emporter par la magie, le charme de l’Espagne et du cinéma. L’homme, Mort Rifkin, est un prof d’université, vaguement écrivain et très intello, et la femme, Sue, une attachée de presse venue là pour s’occuper d’un charmant jeune réalisateur duquel elle n’est bientôt pas insensible…

La nouvelle (et dit on dernière) fiction de Woody Allen débarque enfin sur nos écrans après moults désagréments (problèmes de distribution, crise sanitaire, disgrâce de son auteur en Amérique) et loin de faire souffler un vent nouveau dans sa manière d’écrire, cette comédie sentimentale douce amère met encore la parole au centre de son récit. Son héros, un double évident de Woody, va toujours chez son psy (depuis des décennies, ses problèmes d’hypocondrie et ses doutes affectifs ne se guérissent pas le moins du monde) et lui raconte l’escapade qu’il a vécu avec son épouse dans un festival de cinéma. Les rêves du personnage sont tous en noir et blanc et sont des hommages directs (et fort plaisants) aux maitres européens qu’Allen a sans cesse cité dans son oeuvre. Ainsi, il nous rejoue des séquences empruntés aux films de Godard, de Truffaut, de Bunuel, de Bergman et même de Lelouch, déclarant sa flamme pour ce 7e Art magnifique avec une nostalgie poignante. En dehors de ces moments, Woody propose sa petite musique habituelle (sur fond de jazz et sur de belles images de Vittorio Storaro, son chef opérateur fétiche), déroulant une narration assez répétitive. Bien sûr, quelques répliques bien de son cru rappellent quel auteur d’exception il est et sa drôlerie ne fait pas défaut, mais il y a aussi pas mal de moments plus creux, beaucoup moins percutants.

Ce chassé croisé amoureux (où finalement c’est la séduction qui prime avant tout) se joue tel un vaudeville un peu convenu, l’ombre de la maladie (imaginaire toujours!) est bel et bien présente, ainsi que l’ultime peur du cinéaste (et la nôtre aussi): celle de la Mort inévitable, incarnée par Christoph Waltz, rappelant évidemment Le 7e Sceau de Bergman. Le casting, en demi teintes, permet de retrouver Gina Gershon, l’inoubliable interprète de Bound, notre Louis Garrel national dans le rôle du réalisateur charmeur (tiens tiens quelle surprise!), une participation de Sergi Lopez (en mari infidèle et TRES espagnol). L’acteur en charge d' »imiter » Woody cette fois, un dénommé Wallace Shawn, connu surtout pour des compostions secondaires, ne brille pas par un jeu très inventif. Loin d’être raté, cet opus de l’auteur de Manhattan se contente juste d’être plan plan.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une comédie sentimentale et bavarde avec quelques dialogues drôles et d'autres plus décevants. Woody rend de beaux hommages à tous ceux qui l'ont influencé.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Une comédie sentimentale et bavarde avec quelques dialogues drôles et d'autres plus décevants. Woody rend de beaux hommages à tous ceux qui l'ont influencé. RIFKIN'S FESTIVAL