SITCOM

Une famille ordinaire: le père ingénieur , la mère partage son temps entre ses cours de gym et ses séances de psychothérapie, le fils est étudiant en droit, le fille artiste dans l’âme et leur femme de ménage un peu fofolle. Toute cette apparente harmonie va voler en éclats avec l’arrivée d’un personnage inattendu: un rat!

Avec ce premier long métrage, François Ozon se démarque déjà avec son style et des thèmes chers à son oeuvre future. Il dynamite ici une famille bourgeoise, de prime abord sans histoires, s’amuse à les placer dans des situations ubuesques et décadentes, et surtout prend de cours le spectateur en osant un récit volontairement décalé et subversif. Un humour corrosif parcourt tout le métrage, et chaque membre est comme un nuisible répandant ses perversions ou ses bizarreries (voici donc l’homosexualité du fils dévoilée en plein repas, l’attitude étrange du père qui ne dit mot et se réfugie derrière les proverbes les plus ringards, la fille pratiquant le sadomasochisme à domicile et même une mère passablement incestueuse). Bref, tout ça n’est bien sûr pas à prendre au sérieux et le rire aussi décapant soit il se veut surtout acide et grinçant.

La provocation permanente du film est salutaire et détonne dans le cinéma français de cette fin des années 90. Ozon use d’une méchanceté qui sera ensuite absente de ses films suivants (encore que 8 Femmes en garde certains stigmates), son but:  être le plus trash possible afin de faire une comédie quasi surréaliste et évidemment cynique. N’oubliant pas de se moquer des sitcoms américaines gnangan, il s’en inspire pour mieux en détourner les codes. Aidé également par un casting sans fautes, notamment constitué d’Adrien et Marina de Van (future scénariste et réalisatrice) et vrais frères et soeurs dans la vie, mais aussi de Evelyne Dandry, jouant cette mère déjantée avec beaucoup de naturel. Sitcom n’est pas dénué de défauts, mais il sort en tout cas du lot par son originalité et son audace, et il ne faut surtout pas culpabiliser de rire (même jaune) devant cet enthousiasmant galop d’essai.

ANNEE DE PRODUCTION 1998.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Ozon entame sa carrière avec férocité et livre une comédie acide et décalée. Devenue culte depuis!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Ozon entame sa carrière avec férocité et livre une comédie acide et décalée. Devenue culte depuis!SITCOM