SOLEIL VERT

New York, 2022. Un brouillard a envahi la surface du globe, la plupart des espèces animales et végétales ont été détruites au fur et à mesure. D’un côté, les nantis qui peuvent accéder à la nourriture chère et de l’autre les affamés nourris d’un produit synthétique appelé le Soleil Vert, rationné par le gouvernement. Thorn, un flic opiniâtre, est chargé d’enquêter sur l’assassinat du président de la firme, Simonson, qui produit le fameux produit « alimentaire »…

Librement inspiré d’un livre peu connu du romancier Harry Harrison Make me Room, Make Me Room, Soleil Vert détient le titre de « classique du cinéma d’anticipation » sans démériter ni perdre de sa valeur avec les décennies écoulées, depuis sa sortie en 1973. Son scénario mettant l’accent sur une vision inquiétante, pour ne pas dire quasi apocalyptique de notre monde tel qu’il serait en… 2022! Ca tombe bien, on vit aujourd’hui sur cette même planète décrite ici comme victime de canicules étouffantes à répétition, accumulant les pénuries alimentaires, croulant sous une surpopulation mondiale indécente, voyant la disparition progressive de certaines espèces animales et végétales, etc, etc… Bref, un récit pour le moins prophétique que l’on a pu juger pessimiste en son temps et qui prend un sens effrayant sous notre ère! En charge de la réalisation, Richard Fleischer, un bon cinéaste qu’aucun genre n’intimide et son efficace sens du cadre le prouve encore ici, installant une ambiance mortifère, sur un rythme relativement lent, avançant inexorablement vers une résolution finale absolument effarante. Ce futurisme pas si incroyable résonne en nous malgré quelques aspects démodés (les décors intérieurs un peu « cheaps », la représentation de la ville assez faiblement mise en images). L’histoire montre combien l’être humain semble toujours avide de survivre coûte que coûte, quitte à avaler une nourriture aux ingrédients suspects, parabole de la surconsommation de nos sociétés modernes.

Au casting, on retrouve un habitué du film historique, Charlton Heston, devenu une star de la science fiction depuis son colossal succès dans La Planète des Singes, jouant un flic en quête de vérité (aussi horrible soit elle) et se révèle convaincant. Dans un temps de présence moindre à l’écran mais de façon inoubliable, Edward G. Robinson, la star des polars d’antan, émeut infiniment par son rôle d’humaniste à l’ancienne. La séquence où, étendu sur son lit de mort, il voit défiler les images d’un monde perdu où la beauté éclatait de partout est inscrite pour toujours dans les mémoires. Cette oeuvre visionnaire obtint le Grand Prix du Festival d’Avoriaz, avant de devenir un objet filmique culte, à voir au moins une fois dans sa vie!

ANNEE DE PRODUCTION 1973.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Oeuvre d'anticipation terriblement prophétique. Scénario glaçant, réalisation de Fleischer efficacement menée. Charlton Heston dans un de ses très bons rôles. Cultissime.

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