STREET TRASH

Fred et Kevin, deux ados paumés vivant dans une décharge du Queens, côtoient les sans abris du coin. Par misère ou méchanceté, tous ceux qui gravitent autour du bidonville s’insultent, s’agressent, et le chaos règne. Sans compter un alcool frelaté et corrosif appelé Viper qui fait littéralement fondre ou exploser les personnes qui en boivent.

Dans un style entre le Peter Jackson des débuts (Braindead et encore plus Bad Taste) et un peu de l’esprit des Monty Pythons, un tout jeune cinéaste inconnu du nom de Jim Muro se lança dans l’écriture et l’élaboration de cette comédie horrifique complètement déjantée, qui allait faire halluciner le festival d’Avoriaz, à sa présentation en 1987. Il faut dire que le film se veut un cocktail explosif d’ultra gore, d’humour ravageur, assumant sa radicalité, sa bêtise aussi, et ne lésinant pas sur les aspects les plus abjects qui soient: sexe, langage ordurier, misogynie effrayante, blagues douteuses et surtout se délecte de trucages « maison » dignes des séries B les plus fauchées! Street Trash prend pour prétexte un pitch totalement « hors sol » puisqu’il raconte l’histoire d’un liquide alcoolisé retrouvé dans une cave, laissée fermée depuis la Guerre du VietNam, et transformant ses consommateurs en bouillabaisse vivante, se liquéfiant dans d’horribles souffrances!! Autant dire que le délire visuel et narratif s’autorise toutes les audaces et tous les trucs les plus dégueux! Au programme donc, de la pisse, du foutre, de la merde, des tripes et de l’hémoglobine à gogo: autant être avertis en amont! Muro fait également une certaine critique de la société américaine et notamment de ses laissez pour comptes, ses sans abris dépravés que le gouvernement préfère ranger « sous le tapis »! Les personnages sont tous d’une vulgarité crasse, affreux, sales et méchants, comme pour faire un pied de nez au politiquement correct ambiant.

Pas de vedettes connues au générique, vu la maigreur du budget, mais des « trognes » typiques du ciné indépendant comme Bill Chepill, NL Ryan, Vic Noto, Mike Lackey. Des noms qui n’évoquent rien à personne, puisque la plupart ne feront même que ce seul film! C’est d’ailleurs aussi le cas de Jim Muro, dont ce fut l’unique long métrage, le rendant ainsi encore plus inclassable. Plus drôle que terrifiant, Street Trash a gagné son statut de film culte, sorte de vilain petit canard que l’on a presque honte d’aimer, tant il envoie chier toute forme de sérieux et semble se foutre de la gueule du monde! Glorifier à ce point le nihilisme, tout en décrivant le monde apocalyptique du New York le moins reluisant, reste en soi une gageure hautement respectable!

ANNEE DE PRODUCTION 1987.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Barré, vulgos, trash, et pourtant bien drôle, ce seul film de Jim Muro détonne dans la production US. Avoriaz en fut tout retourné! Prévoyez un seau pour vomir!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Barré, vulgos, trash, et pourtant bien drôle, ce seul film de Jim Muro détonne dans la production US. Avoriaz en fut tout retourné! Prévoyez un seau pour vomir! STREET TRASH