Directeur artistique d’une agence de pub, Day se retrouve seul à nettoyer une gigantesque piscine de 6 mètres de profondeur, qui a servi de décor pour un shooting. Exténué par sa tâche, il décide de se reposer sur un matelas gonflable et s’endort. Lorsqu’il se réveille, il voit que le niveau de l’eau a tellement baissé qu’il ne peut plus remonter. Au bout de plusieurs heures de panique, une autre tuile de taille vient enfoncer le clou de sa malchance: un énorme crocodile échappé d’un zoo finit par rejoindre le pauvre homme. Une lutte sans merci commence…
Il est rarissime de voir sortir en Europe des productions venues de Thaïlande, et encore moins lorsqu’elles sont du genre horrifique. Cette petite série B assumée se présente donc comme un produit curieux et atypique, au sujet pourtant déja vu dans des gros films américains comme Lake Placid ou Crawl. En effet, c’est un crocodile affamé qui promet de belles frayeurs au héros principal, cumulant les emmerdes et se retrouvant coincé avec l’animal dans une piscine vide, dans laquelle va se dérouler l’essentiel de l’action. Ne soyons pas trop regardants sur le scénario: il est clairement peu vraisemblable et multiplie les outrances. De grosses ficelles dans le récit qui n’empêchent pas un suspense incessant de s’installer, et même une certaine tension nerveuse. Point positif à souligner: un humour noir décalé s’en mêle et donne un ton particulier à cette oeuvre tout à fait divertissante. La grosse bestiole a de la gueule, c’est le cas de le dire (merci aux images de synthèses), et n’attaque que par intermittences, mais les scènes plus « reposantes » possèdent aussi leurs qualités.
Sur le mode bien connu du survival bestial, The Pool ne se prend jamais trop au sérieux et pour cette raison, il faut bien avouer que l’on mord à l’hameçon sans aucun mal. Très peu de gore au programme, mais vos nerfs seront tout de même mis à rude épreuve. En n’étant pas trop exigeant sur le jeu des acteurs qui n’est pas exactement au point et en mettant de côté la crédibilité de cette histoire folle, le métrage comblera ceux qui aiment les sensations fortes, les créatures énervées et les films d’horreur fauchés où l’on n’a pas besoin de trop réfléchir.
ANNEE DE PRODUCTION 2018
