UMAMI

Gabriel Carvin, un chef étoilé saumurois, se voit remettre sa troisième étoile de crystal par un critique culinaire. Le soir même, Louise sa seconde femme, le quitte, lasse de ses excès. Pour se changer les idées, il part au Japon dans l’idée de retrouver un autre grand chef qui l’avait battu lors d’un concours de cuisine quarante ans plus tôt. Ce dernier a inventé un ingrédient secret appelé l’Umami…

Cet Umami a mis longtemps à atteindre nos écrans. Après un tournage morcelé en 2020 par la crise du Covid, son montage retardé, sa sortie maintes fois repoussée et voilà que ce premier film du japonais Slony Sow nous arrive enfin! Invitation au voyage et hommage à la grande cuisine et ses saveurs délicieuses, le scénario (peu développé) semble avancer en terre inconnue, un peu à l’instar de son héros, ce chef étoilé pris entre deux cultures, curieux de découvrir les mystères d’une saveur inédite dont on lui vante les mérites; Le voila envolé au Japon, où il va également réapprendre à respirer et vivre. Sous la forme d’un « feel good movie » sans prétentions, Umami déroute par sa nonchalance, son charme discret, ses quelques scènes séduisantes, où l’on plonge dans la culture nippone avec un plaisir certain. De fait, comme le récit va et vient entre la France et le Japon, le rythme en souffre un peu et les décrochages d’attention viennent de cette narration morcelée. Plus compliquée, la réalisation ne dépasse jamais le stade du simple téléfilm illustratif, ce qui gâche un brin un ensemble du coup inégal.

Slony Sow a choisi l’ogre Depardieu pour camper cet homme à bout de souffle, renouant avec les valeurs essentielles d’une vie qu’il avait jusque là méprisé. Depardieu ne joue même plus vraiment la comédie, il se contente d’être là, imposant et arrive à faire sourire ou émouvoir avec des riens. Ses derniers bons rôles n’étant pas nombreux depuis déjà plus de quinze ans, celui ci serait plutôt au dessus de la moyenne. Il « partage » l’affiche avec deux de ses partenaires d’antan: Pierre Richard, son acolyte de La Chèvre, campe un parrain baba cool et ultra zen, et Sandrine Bonnaire, qu’il avait connue dans Sous le Soleil de Satan, joue son épouse infidèle. Des partenaires qui peinent à exister, sauf le japonais Kyozo Nagatsuka et le jeune Rod Paradot, révélation de La Tête Haute. Une comédie dramatique sympathique donc, mais sans saveur ajoutée!

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Immersion dans la culture nippone séduisante pour cette comédie culinaire moyenne et platement réalisée. Depardieu plus imposant que jamais.

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