UN TRIOMPHE

Un acteur en galère accepte pour boucler ses fins de mois d’animer un atelier théâtre en prison. Surpris par les talents de comédien des détenus, il se met en tête de monter avec eux une pièce sur la scène d’un vrai théâtre. Commence alors une formidable aventure humaine.

Inspiré d’une histoire vraie survenue en Suède à la fin des années 60, le scénario du film d’ Emmanuel Courcol, boosté à la production par Robert Guédiguian, raconte l’itinéraire d’un acteur, devenant animateur de cours de théatre dans le milieu carcéral. Son but: parvenir à monter la pièce En Attendant Godot de Samuel Beckett par des taulards et leur apporter l’envie de se dépasser, de mettre leurs tripes sur scène et ainsi faire de leur situation quelque chose de positif et pourquoi pas de faire naitre des vocations? Au départ, cette idée a tout du bon gros film plein de sentiments dégoulinants et d’intentions lacrymales assurées. Le style et le script débutent donc sous des auspices proches de l’académisme et on craint d’assister à des situations archi conventionnelles et peu inspirées. Pourtant, grâce à une narration maligne, un effort considérable apporté aux personnages et surtout à une troupe d’acteurs pleine d’énergie, Un Triomphe dépasse largement le chemin balisé sur lequel il aurait pu s’enliser.

Dépassant les clichés ou les contournant intelligemment, Courcol fait le portrait en creux d’un homme qui a perdu sa propre confiance en lui, alors qu’il est censé en donner tant à son équipe, qu’il ne veut surtout pas considérer comme de simples détenus ou voyous. Toute l’humanité du film est là: savoir montrer au delà des apparences ce qui subsiste en chacun de nous, même chez le plus dangereux criminel. La direction des comédiens est sûrement le point fort de cette histoire, mettant en avant les vertus du théatre, et le jeune cinéaste les dirige tous avec une force admirable. De toute la distribution, on retient Sofian Khammes, le jeune héros de Chouf, confirmant ici ses qualités d’interprète, mais aussi Marina Hands, surprenante en directrice de prison partagée entre son devoir et sa sensibilité débordante. Et en tête d’affiche, on retrouve Kad Merad, enfin dans un très beau rôle, dense et passionnant, à milles lieux de toutes les mauvaises comédies dont sa carrière est truffée. Avec un maximum de conviction, il emporte le morceau et déclenche de belles émotions. Les vingt dernières minutes nous cueillent par surprise et hissent le film bien plus haut que l’on aurait pu croire.

ANNEE DE PRODUCTION 2020.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une belle leçon de vie, d'humanité et un cri d'amour aux acteurs! Toute la troupe est superbe, mais Kad Merad porte haut et fort sa prestation.

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