VENUS BEAUTE INSTITUT

Patronne d’un institut de beauté dans un quartier populaire parisien, Nadine régente trois esthéticiennes: Samantha, Marie, et surtout Angèle. Cette dernière a dépassé la quarantaine, ne se fait plus d’illusions sur l’amour et collectionne les amants d’un soir. Un matin, dans une gare, elle croise Antoine qui tombe fou amoureux d’elle de suite, alors qu’il est fiancé à une autre. Angèle résiste, car elle n’a pas confiance en lui et redoute plus que tout de souffrir…

La regrettée Tonie Marshall avait eu beaucoup de flair et d’intuition en racontant cette histoire de femmes, dans un milieu dévolu aux apparences (l’institut de beauté), et qui prenait aussi soin des coeurs et de ses tourments. Elle propose une peinture sensible d’une profession rarement vue au cinéma, et elle pose son regard réaliste et délicat aussi bien sur les esthéticiennes que sur leurs clientes. Bien entendu, ce n’est pas le seul sujet de son scénario joliment écrit, puisque elle se penche surtout sur le cas d’une femme désabusée, assumant sa maturité, cachant mal sa solitude affective, derrière une façade de dureté. Ce beau personnage féminin, étudié au plus près, amuse autant qu’elle émeut, il est à fleur de peau, et ses fêlures sont infiniment touchantes. Sur le mode de la comédie sentimentale douce amère, Tonie Marshall réussit à osciller entre rires et larmes, et nous entraine tranquillement dans ce monde de l’esthétique, superficiel en surface, mais aux âmes profondes.

Les dialogues, tantôt fins, tantôt grossiers (sur un registre à la Blier) sont remarquablement servies par une distribution presque entièrement composée de femmes. Seul homme très présent, Samuel Le Bihan, en amoureux transi se pose en prince charmant des temps modernes, avec assez d’émotion. Toute une brochette de belles actrices talentueuses (et de tous âges) apportent un charme constant (Mathilde Seigner, Edith Scob, Bulle Ogier, Micheline Presle ou bien la débutante Audrey Tautou, bien mignonne), mais le pivot central c’est Nathalie Baye, servant admirablement cette fort plaisante variation sur l’amour que l’on attend tous. A noter que la cinéaste fut la seule femme à obtenir le César de la Meilleure Réalisatrice. Par la suite, hélas, elle ne fera pas de films aussi justes.

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une très bonne comédie romantique et jouant avec les apparences. Nathalie Baye épatante en esthéticienne désabusée.

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