WESTLER

En 1985, Thomas, jeune homosexuel, vit à Berlin Ouest. Un jour, il rencontre Félix, vivant de l’autre côté du Mur. Ils se plaisent, tombent amoureux. Ils vont devoir composer avec cet obstacle entre eux et tenter de maintenir malgré tout leur amour.

Ce film allemand de Wieland Speck était destiné au départ à la télévision, puis fut exploité au cinéma. Sur le mode d’une romance gay dans une Allemagne encore aux prises avec les tourments de son passé, Westler avait un beau sujet entre les mains, et s’il avait été traité, aurait pu devenir un joli témoignage sur l’homosexualité dans ces années 80, avant la Chute du Mur. Hélas, le traitement laborieux du scénario, mal exploité, et surtout les carences terribles de la mise en scène (pour ne pas dire son inexistence) plombent complétement l’ensemble. Les questions politiques sont remisées sous le tapis, la rencontre entre les deux protagonistes est platement filmée, à coups de champs contre champs paresseux et à la limite de l’amateurisme et le plus grave, il n’y a quasiment aucun rythme, ce qui nous fait rapidement sombrer dans l’ennui. Le réalisateur ne réussit jamais à montrer avec force la problématique de la séparation des deux blocs Est Ouest et le thème pourtant passionnant de la paranoïa reste à l’état d’ébauche.

L’image granuleuse et les innombrables plans de Berlin de la première demie heure évoquent davantage un « documentaire » sur la ville à visée touristique, et hélas sans aucune finalité sociologique. Quant aux « acteurs » (vous apprécierez les guillemets), ils ne sont clairement pas à leur aise et à aucun moment, ils ne parviennent à faire passer d’émotion ou de vibration, sûrement par manque de direction et de consignes de jeu. Cette love story gay n’a finalement qu’un seul intérêt: avoir été tourné pour une partie avec une caméra cachée, dans une RDA encore hostile aux amours masculines. Cette « clandestinité » fut sans nul doute jugée audacieuse à l’époque. Il n’en reste rien aujourd’hui, faute à un contenu vide et inconsistant.

ANNEE DE PRODUCTION 1985.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une idée de départ séduisante et hélas inexploitée. Pas de mise en scène. Acteurs absents. A oublier!

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